Master, mastère, MSc… après la licence, comment s’y retrouver dans la jungle des cursus ?

Face à des appellations très proches, difficile de ne pas être dérouté. Pour les étudiants titulaires d’un bac +3, l’orientation ne s’arrête pas là : les niveaux bac +4/5 regroupent une multitude de parcours dont les nuances ne sont pas toujours évidentes. Entre master, mastère ou Master of Science (MSc), les différences sont parfois ténues. Voici un tour d’horizon rapide pour comprendre ce qui distingue ces formations.
Le master 1 et le master 2 : la voie officielle
Le “master” est le diplôme national que l’on retrouve à l’université, mais aussi dans de nombreuses écoles de commerce ou d’ingénieurs habilitées. Il se découpe en deux années : un M1 (bac +4) puis un M2 (bac +5), dont le rôle est de vous spécialiser, par exemple après une licence généraliste de droit. M1 et M2 étant dissociés, un étudiant peut changer de spécialité entre les deux années, même si cela reste rare. Et comme tous les étudiants validant leur M1 passent en M2, les admissions extérieures sont limitées.
Durée : 2 ans pour le cycle complet
Coût : environ 254 €/an à l’université ; jusqu'à plus de 15 000 €/an en école privée
Le Master of Science (MSc) : l’option internationale
Issu du monde anglo-saxon, le MSc gagne du terrain en France. Accessible après un bac +3 ou +4, il approfondit un domaine précis avec des cours souvent dispensés en anglais. Pour garantir un certain niveau, la Conférence des grandes écoles (CGE) a créé une accréditation réservée à ses écoles membres. Dans beaucoup d’établissements, la dernière année du Programme Grande École peut d’ailleurs faire office de MSc, permettant d’obtenir le diplôme de l’école et un MSc en complément.
Durée : 15 à 24 mois après un bac +3 ; 10 à 12 mois après un bac +4
Coût : de 8 000 à 20 000 € pour un an
Le mastère : souvent un titre RNCP
L’orthographe “mastère” ne relève pas du hasard. Contrairement au master, il ne s’agit pas d’un diplôme national. On le retrouve principalement dans les écoles privées spécialisées ou certaines écoles de commerce. Certains mastères bénéficient toutefois d’une reconnaissance via un titre RNCP : niveau 6 pour un équivalent bac +4, niveau 7 pour un bac +5. Dans certaines branches, ces titres sont bien identifiés par les employeurs.
Durée : 2 ans
Coût : 7 000 à 12 000 € par an
Le mastère spécialisé (MS) : le plus hybride
Créé par la CGE, le MS équivaut à un bac +6. Il est accessible après un bac +5 ou, pour un bac +4, avec au moins trois ans d’expérience professionnelle. Sa particularité : mêler étudiants en fin de cursus et salariés en reconversion. Les premiers y voient un moyen de renforcer une expertise ou d’ajouter une compétence complémentaire ; les seconds, un outil pour progresser, actualiser leurs connaissances ou changer de secteur.
Durée : 12 à 18 mois
Coût : 9 000 à 20 000 €
Le Master of Business Administration (MBA) : le plus professionnel
Le MBA désigne aujourd’hui des formations très variées, mais son essence historique reste la même : s’adresser à des cadres souhaitant accéder à des responsabilités managériales. Ingénieurs en évolution de carrière ou entrepreneurs cherchant à maîtriser les fondamentaux de la gestion y trouvent un levier pour accélérer leur progression. L’offre actuelle étant très disparate, la qualité varie également énormément.
Durée : 12 à 24 mois, en temps plein ou temps partagé
Coût : très variable ; les Executive MBA les plus réputés peuvent atteindre 200 000 €


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