3 jours de carence pour les enseignants : « ça va renforcer l’attractivité… »

Le gouvernement a récemment proposé d'instaurer trois jours de carence pour les fonctionnaires dans le cadre du budget 2025. Cette initiative a suscité des débats vifs lors des discussions parlementaires actuelles.
Une réforme des arrêts-maladies
Dans un souci d’optimisation des dépenses publiques, le gouvernement souhaite revoir les règles des arrêts-maladies dans la fonction publique. Actuellement, un jour de carence est appliqué, mais ce chiffre pourrait passer à trois jours. En parallèle, le gouvernement prévoit de réduire le montant des indemnités versées aux fonctionnaires en arrêt : « un fonctionnaire en arrêt recevrait 90% de son salaire, contre 100% actuellement », comme le souligne France Info.
Cette mesure est justifiée par une augmentation alarmante du nombre d'absences dans la fonction publique, qui est passée de 43 millions de jours en 2014 à 77 millions de jours en 2022. Selon les autorités, le coût des arrêts-maladie est devenu insupportable pour le budget public, d'où la nécessité d'une telle réforme.
Les effets du jour de carence
Une étude récente de l’INSEE, intitulée « Quel est l’effet du ‘jour de carence’ sur les absences pour maladie des personnels de l’Éducation nationale ? », publiée en juillet dernier, révèle des résultats intéressants. La mise en place du jour de carence a entraîné une réduction de 23% des arrêts maladie. Plus précisément, l’étude indique une diminution de 44 % des arrêts d’un jour et de 26 % pour ceux de deux jours. Cependant, il est important de noter que cette baisse ne signifie pas nécessairement une diminution des absences injustifiées. Au contraire, l'étude suggère que l'introduction d'un jour de carence pourrait inciter les enseignants malades à se rendre au travail, ce qui soulève des interrogations sur l'impact réel de cette mesure sur la santé et le bien-être des enseignants.
Un absentéisme relatif
Dans ce contexte, des voix s'élèvent pour défendre la réalité de l'absentéisme des enseignants. Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU, rappelle que les enseignants français affichent un taux d'absentéisme inférieur à celui des salariés du secteur privé. Un enseignant a également réagi aux commentaires du ministre de la Fonction Publique, Guillaume Kasbarian, en soulignant que les professeurs français font partie des travailleurs les moins absents et que leurs conditions de travail demeurent parmi les plus difficiles.
Conclusion
La proposition d'instaurer trois jours de carence pour les enseignants soulève des questions complexes concernant la gestion des absences dans la fonction publique et la santé des travailleurs. Si l'objectif est de réduire les coûts liés aux arrêts-maladie, il convient également de considérer l'impact sur le moral et les conditions de travail des enseignants. La question de l'attractivité du métier enseignant est plus que jamais d'actualité, et les décisions prises dans ce cadre devront prendre en compte non seulement les chiffres, mais également le bien-être des enseignants et la qualité de l'éducation.

SOURCE : VOUSNOUSILS

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