85 % des étudiants américains utilisent l’IA générative (mais ce n’est pas un problème)

Une utilisation répandue mais encadrée
Lorsqu’on évoque l’IA générative, les discours alarmants sont fréquents. Pourtant, son usage par les étudiants n’est pas forcément destructeur de valeur.
C’est ce que démontre une étude publiée par Inside Higher Ed, qui a interrogé 1 047 étudiants issus de 166 établissements publics et privés. Résultat : 85 % des étudiants ont déjà utilisé l’IA générative, principalement pour réfléchir à des idées, poser des questions comme à un professeur ou créer des quiz. Elle sert aussi pour des recherches avancées, mais seuls 25 % s’en servent pour rédiger leurs devoirs.
L’IA face à la pression académique
L’étude souligne des différences entre les universités : les étudiants des établissements privés utilisent davantage l’IA, notamment les modèles avancés et payants.
Alors que la plupart des codes de déontologie universitaires restreignent l’usage de l’IA, les étudiants affirment y recourir face à la pression des notes et aux délais serrés. Paradoxalement, 97 % souhaitent des règles plus strictes, mais rejettent les outils de détection automatisés qui révèlent si un devoir est généré par IA. Ils demandent donc une régulation plus transparente, sans interdiction totale.
Impact sur la valeur des études
L’étude s’est aussi penchée sur la perception de l’enseignement. Pour 35 % des étudiants, rien n’a changé, 23 % estiment que l’éducation a gagné en valeur, 18 % pensent qu’elle en a perdu, et près d’un quart reste indécis.
Ainsi, l’IA ne remet pas en cause le système éducatif, mais modifie la manière dont les étudiants perçoivent leur apprentissage. Plus de 50 % n’ont constaté ni effets positifs ni négatifs sur leurs capacités.
Des visions divergentes sur l’apprentissage
Le MIT alerte toutefois sur des risques potentiels : selon une étude récente, l’IA générative pourrait créer un engagement cérébral « plus faible », nuisant au développement de l’esprit critique. L’université recommande donc de limiter l’accès de ces outils aux plus jeunes.
En réponse, Google (Gemini) et OpenAI (ChatGPT) développent des modèles intégrant davantage de raisonnement. L’objectif est de pousser l’utilisateur à réfléchir par lui-même, plutôt que de lui fournir directement une solution.

SOURCE : BFM TV

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