À Nîmes, le lycée Philippe-Lamour et Unîmes créent une licence pro droit des métiers de l’immobilier

Cette nouvelle formation a été créée grâce à une convention tripartite entre le lycée, l’université de Nîmes et le Greta. "Il n’y a pas d’équivalent à l’échelle académique", se réjouit Jean-Luc Dimeur, le proviseur du lycée. Depuis sa création, le lycée Philippe-Lamour propose un BTS Professions immobilières qui affiche un excellent taux de réussite de 100 %. "Beaucoup d’élèves, tout comme les professionnels de l’immobilier, souhaitaient que la formation soit approfondie avec un niveau licence en alternance", explique Jean-Luc Dimeur. Pour les élèves, obtenir un diplôme bac + 3 est plus clair sur le marché du travail depuis la réforme LMD (licence-master-doctorat). "Pour les employeurs, c’est l’assurance d’avoir des jeunes plus matures, avec une meilleure posture de travail. Et l’alternance teste la motivation des étudiants sur le terrain."
Concrétisation de l’idée
Voilà pour l’idée. Reste à la concrétiser. "Nous avons mis deux ans à finaliser le projet, à trouver les bons partenaires, car le lycée, seul, ne pouvait pas porter une licence", expliquent Sandra Rubenszik, Julie Blasco et Fanny Fromental, enseignantes engagées dans ce projet. L’objectif principal était d’ancrer cette formation sur le territoire pour que les étudiants n’aient pas à se déplacer à Montpellier. "C’est grâce à une convention tripartite entre le Greta Gard-Lozère, pour le support administratif, Unîmes, pour les enseignements de droit, et le lycée, pour les cours sur l’immobilier, que cette licence pro a vu le jour. C’est une première, il n’y a pas d’équivalent à l’échelle académique", insiste Jean-Luc Dimeur. Il ajoute : "La réputation du BTS immobilier était déjà établie. Et Unîmes valide la qualité universitaire du diplôme qui est référencé sur France Compétence, validé par le ministère."
Quels sont les débouchés ?
Actuellement, le marché de l’immobilier est plutôt morose. Cependant, les débouchés de cette licence pro sont variés, et "avec un bac + 3, nous avons une meilleure employabilité", affirment les enseignants à l’origine du cursus. Outre le métier d’agent immobilier, on peut également travailler dans un syndic de copropriété, être gestionnaire de patrimoine, gérer le patrimoine foncier de l’Armée, de la SNCF ou d’une collectivité territoriale, ou encore passer un concours de la fonction publique pour intégrer un service d’urbanisme.
Coller au marché de l'emploi
"Le contenu de la licence a été élaboré en fonction des attentes des professionnels de l’immobilier pour mieux correspondre au marché de l’emploi. Nous nous orientons vers la digitalisation, avec des cours portant sur la transaction, la gestion locative, le syndic de copropriété, la rénovation thermique, la déontologie, l’urbanisme, etc.", détaille Sandra Rubenszik. Les étudiants suivent deux jours de formation au lycée Philippe-Lamour et à l’université, et trois jours en entreprise.
La première promotion accueille douze étudiants, majoritairement issus du BTS, mais des candidats d’autres filières comme le notariat, la vente, la banque, le droit ou les assurances sont également les bienvenus.
Pour Jean-Luc Dimeur, "cette formation a du sens parce qu’elle est gratuite pour les étudiants et qu’une licence est plus reconnue qu’un bachelor. Nous accompagnons les jeunes vers leur émancipation avec une formation de qualité et de proximité."

SOURCE : MIDI LIBRE

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