À Paris, un nouveau campus pour l’université de Chicago

« La possibilité d’étudier à l’étranger est un argument dans la bataille entre grandes universités américaines »
L'établissement d'excellence, qui compte 101 Prix Nobel, a investi 30 millions d'euros pour offrir un nouvel environnement à environ 125 de ses étudiants, qui auront l'opportunité de venir étudier dans la capitale chaque trimestre.
Devant des locaux flambant neufs, près de la Bibliothèque nationale de France (BNF) dans le 13e arrondissement de Paris, des ouvriers s'affairent sur la façade à l'aide d'un chariot élévateur. À l'intérieur, les meubles sont déballés et les derniers coups de peinture sont donnés. Les 13 et 14 novembre, l'université de Chicago inaugurera officiellement son nouveau campus parisien, où certains étudiants ont déjà fait leur rentrée. « Ce sont les derniers réglages, les finitions, mais nous sommes dans les temps », déclare Sébastien Greppo, le directeur exécutif du centre, manifestement satisfait d'atteindre cette étape.
Entre le moment où l'université de Chicago a acquis le lot et celui où le bâtiment est enfin prêt à accueillir des étudiants, sept années se sont écoulées. L'immeuble, construit en bois et en verre autour d'un grand escalier central, a été conçu par l'architecte de renommée mondiale Jeanne Gang, originaire de Chicago (Illinois). La façade est ornée de colonnes en pierre de Saint-Maximin, un hommage à l'architecture haussmannienne et aux anciens bâtiments de l'« UChicago », comme l'appellent les étudiants.
Des installations modernes
À l'intérieur, les installations comprennent des salles de cours équipées pour la visioconférence si nécessaire, un amphithéâtre de 120 places, des bibliothèques, un espace de réception, une terrasse végétalisée, ainsi que des zones de détente. En tout, l'université a consenti un investissement de 30 millions d'euros pour offrir un cadre d'excellence aux quelque 125 étudiants qui pourront y étudier chaque trimestre, dans des conditions similaires à celles de Chicago.
Cours intensifs et perspectives d'avenir
« Cela devenait une nécessité face à l'augmentation des demandes pour venir étudier à Paris », explique Sébastien Greppo, qui dirigeait déjà le précédent centre, ouvert en 2003 à quelques rues de là, rue Thomas-Mann, désormais saturé et fermé. « L'idée de proposer des programmes à l'étranger (“study abroad”) a pris de l'ampleur à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Il s'agissait notamment de montrer à nos étudiants de premier cycle que le campus de Chicago n'est pas le centre du monde. »
Le projet d'installation à Paris, soutenu par le collège de l'université de Chicago, a d'abord rencontré des résistances. Des inquiétudes ont été soulevées concernant la sécurité des jeunes Américains, fraîchement majeurs, dans un pays étranger. De plus, des questions se posaient sur la manière de garantir que l'intégration avec des universités étrangères serait bénéfique.

SOURCE : LE MONDE

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