Absences maladie : Le jour de carence, un frein efficace ?

Mise en place d'un jour de carence dans l'Éducation nationale : Une baisse significative des absences courtes
Depuis 2018, la fonction publique française applique un jour de carence pour les congés maladie ordinaires. Cette mesure, qui consiste à ne pas indemniser le premier jour d'absence, a-t-elle eu un impact positif sur le taux d'absentéisme ? Une étude de l'Insee publiée récemment apporte une réponse claire : oui.
En comparant les données d'absentéisme au sein de l'Éducation nationale entre les périodes avec et sans jour de carence (2012-2014 et depuis 2018), l'étude révèle une diminution notable des absences courtes.
Une réduction de 23% de la fréquence des absences et de 5% du nombre de jours d'absence cumulés est observée en moyenne. Le nombre de jours manqués par an et par employé est passé de 7,4 en 2017 à 7 l'année suivante. Cette baisse est d'autant plus remarquable que la tendance était à une augmentation constante des absences maladie dans les années précédant le rétablissement du jour de carence.
L'impact est particulièrement marqué sur les absences de courte durée. Les absences d'une journée ont diminué de près de 45%, et d'environ un quart pour celles de deux et trois jours. En revanche, l'effet s'atténue pour les arrêts plus longs, devenant négligeable pour ceux de plus de trois mois.
Des limites à prendre en compte
L'étude de l'Insee met toutefois en lumière certaines limites à l'utilisation du jour de carence. Son coût financier peut représenter un fardeau pour les ménages les plus fragiles, ce qui pourrait les inciter à continuer à travailler malgré la maladie.
En conclusion, le jour de carence apparaît comme un outil efficace pour réduire les absences maladie courtes, en particulier dans le secteur de l'Éducation nationale. Il est toutefois important de rester vigilant quant à ses potentiels impacts négatifs sur les populations les plus vulnérables.

SOURCE : LE FIGARO

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