Acculturation et formation des enseignants à la transition écologique

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) a diffusé une seconde note aux établissements à la rentrée 2024, après une première note de cadrage en juillet 2023, qui visait à former les étudiants du premier cycle à la transition écologique. Cette nouvelle note propose des préconisations pour l’acculturation et la formation des enseignants et enseignants-chercheurs, afin de créer un socle commun de connaissances et de former ceux qui transmettront ces enjeux aux étudiants. Ces initiatives se feront sur la base du volontariat.
Un chantier en quatre étapes
Le MESR a lancé un processus de transformation en faveur de la transition écologique, touchant à la fois la formation initiale des étudiants et la formation continue des enseignants et du personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR). Ce processus se décline en quatre étapes :
- La formation des étudiants du premier cycle, pour laquelle une note de cadrage a été publiée en juillet 2023.
- L’acculturation et la formation des enseignants et enseignants-chercheurs.
- L’intégration de ces enjeux dans les disciplines et les maquettes de cursus, prévue pour débuter en octobre.
- La spécialisation par le développement des métiers verts.
Différencier acculturation et formation
Un groupe de travail, piloté par la Dgesip et le MESR, a exploré la distinction entre l’acculturation des enseignants en tant que citoyens et leur formation. L’acculturation vise à fournir un socle de connaissances de base sur la transition écologique et à susciter un engagement, entraînant ainsi un changement de posture dans les pratiques des enseignants. Ce socle, basé sur celui destiné aux étudiants de premier cycle, sera simplifié et couvrira des thèmes tels que le changement climatique et l’équité sociale.
La formation des enseignants, quant à elle, se concentre sur la préparation des formateurs qui enseigneront ces thématiques, en dépassant la sensibilisation pour aborder les sujets clés et transmettre des compétences nécessaires en adoptant une approche interdisciplinaire.
Inscrire la formation de formateurs sur un temps long
Les modalités d’acculturation peuvent varier en durée, allant de 3 à 4 jours à plusieurs mois. Pour la formation à la transition écologique, bien que celle-ci doive débuter au plus tard à la rentrée 2025 pour les étudiants, la note ne fixe pas d’obligation. Elle préconise que chaque établissement définisse son propre agenda, mais souligne l'importance d'une formation continue sur le long terme pour les formateurs, évitant les sessions trop concentrées.
Acculturation et formation sur la base du volontariat
L’acculturation sera offerte à l’ensemble du corps enseignant et, dans la mesure du possible, aux personnels des établissements. Bien que proposée sur la base du volontariat, elle devrait idéalement être suivie par tous, notamment par les enseignants-chercheurs nouvellement recrutés, pour lesquels il est conseillé d’intégrer un volet sur la transition écologique dans leur formation pédagogique.
L’objectif fixé par la circulaire "Services publics écoresponsables" est d'assurer la formation de l’ensemble des personnels d’ici 2027. Les formations à la transition écologique seront également accessibles à tous les personnels de soutien à la pédagogie.
Avoir une approche systémique et interdisciplinaire
Le contenu de l’acculturation reposera sur le socle commun pour les étudiants, avec une durée de sensibilisation d’environ 10 heures. Il est souhaitable de combiner transmission de contenus et séances pratiques pour gérer les débats liés à la transition écologique. La formation des formateurs nécessitera un contenu plus approfondi, abordant divers scénarios de transition énergétique, l’écoconception et l’écoanxiété.
Création d’un nouveau MOOC pour se former à la TEDS
La note met également en avant la création d’un pôle national de ressources pédagogiques numériques, avec un nouveau MOOC intitulé "Se former à la TEDS". Ce programme visera à soutenir les personnels de l’ESR, tout en faisant appel à des experts scientifiques pour aider à l'élaboration de formations de qualité. L’implication de la société civile sera également encouragée pour aborder des cas pratiques.
Les différentes valorisations possibles de l’engagement
Pour valoriser l’engagement des enseignants, plusieurs dispositifs existent : décharges horaires, congés pour projets pédagogiques, et résidences pédagogiques, permettant d’étaler les efforts sur plusieurs années. D’autres possibilités de reconnaissance incluent le CPF et le Ripec, ou même la création d’un prix national coordonné par le MESR.
Les différentes sources de financement à mobiliser
Le MESR souligne la nécessité de recruter des personnels spécialisés dans la transition écologique. Les sources de financement incluent le COMP, des projets liés à France 2030, ainsi que des ressources internes et externes des établissements.

SOURCE : AEF INFO

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