L’aéronautique en Ile-de-France : un écosystème unique en France

Un leadership national en nombre d’établissements
Avec 1 313 établissements liés à l’aéronautique en 2020, l’Ile-de-France s’impose comme la première région française dans ce domaine, selon une étude inédite publiée par l’Insee. Elle devance l’Auvergne-Rhône-Alpes (769 établissements) et l’Occitanie (745). Cependant, en termes d’emplois, elle se classe derrière l’Occitanie avec près de 60 000 salariés, soit plus d’un quart des effectifs nationaux du secteur.
Les Yvelines et les Hauts-de-Seine concentrent près de la moitié des effectifs régionaux (respectivement 15 400 et 12 600 salariés), suivis par l’Essonne, notamment grâce à des pôles de recherche et formation comme le plateau de Saclay.
Un chiffre d’affaires tourné vers l’international
En 2020, la filière aéronautique francilienne a généré environ 18,4 milliards d’euros de richesse dégagée locale, représentant 20 % du chiffre d’affaires national de l’aéronautique. Fait notable : 57 % de ce chiffre d’affaires est réalisé à l’étranger, un niveau d’internationalisation bien supérieur à la moyenne nationale (27 %).
Cette spécificité est en partie due à la forte présence de bureaux d’études, prestataires informatiques et ingénieurs spécialisés en recherche et développement, mais également aux activités de maintenance portées par les deux grands aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et Orly.
Une industrie stratégique et diversifiée
En Ile-de-France, 70 % des effectifs aéronautiques travaillent dans l’industrie, notamment dans la construction aéronautique ou la fabrication d’équipements, et 30 % dans les services, une proportion plus élevée que dans d’autres régions. Cette particularité est liée à la forte concentration d’activités d’ingénierie, de conception, et de maintenance.
Près d’un quart des entreprises de la filière mènent des activités de recherche et développement, et 47 % investissent activement dans des domaines comme le numérique, la modernisation, ou encore la décarbonation des processus. En 2020, les dépenses en recherche pour la construction aéronautique et spatiale ont atteint 756 millions d’euros. Bien que significatif, ce montant reste inférieur à celui de l’Occitanie, qui investit presque deux fois plus.
Une région clé, mais moins spécialisée que l’Occitanie
Malgré ces chiffres impressionnants, l’Ile-de-France reste moins spécialisée dans l’aéronautique que l’Occitanie. Les emplois du secteur ne représentent que 1,3 % de l’emploi salarié régional, contre 4,6 % en Occitanie. Cette moindre spécialisation s’explique par la diversité des activités économiques franciliennes, où l’aéronautique coexiste avec d’autres industries dynamiques.
En conclusion
L’Ile-de-France se distingue par son rôle de leader national en nombre d’établissements et par l’orientation internationale de son chiffre d’affaires. Son écosystème, combinant expertise industrielle et services, reste stratégique pour l’économie régionale et nationale. Cependant, des efforts pourraient être engagés pour intensifier les investissements en recherche et développement, et renforcer ainsi sa compétitivité face à d’autres régions comme l’Occitanie.

SOURCE : LES ECHOS

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