Agir pour favoriser la santé mentale et le bien-être des élèves

La santé mentale des enfants et des jeunes, particulièrement depuis la crise Covid, reste à des niveaux préoccupants. Toute la communauté éducative se mobilise, et le ministère fait du bien-être des élèves une priorité.
La santé mentale, une composante essentielle de la santé
La démarche École promotrice de santé s'appuie sur la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui considère la santé comme "un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité". La santé mentale, souvent réduite à la maladie mentale, représente bien plus que l’absence de troubles psychiatriques. Selon l’OMS, elle est "un état de bien-être permettant à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’apporter une contribution à la communauté".
La santé mentale comporte trois dimensions :
- La santé mentale positive ou bien-être : inclut l’épanouissement personnel, les ressources psychologiques (maîtrise, estime de soi, résilience, optimisme) et les capacités d’agir dans ses rôles sociaux.
- La détresse psychologique ou mal-être : apparaît en réaction à un stress ou une situation éprouvante. Les symptômes, principalement anxieux ou dépressifs, sont souvent transitoires et non révélateurs d’un trouble mental.
- Les maladies mentales ou troubles psychiatriques : plus ou moins sévères et handicapants, nécessitant une prise en charge médicale.
Quelques chiffres clés sur l’état de santé mentale des élèves
De nombreuses études montrent une dégradation de la santé mentale des enfants et des jeunes, avec une vulnérabilité accrue chez les adolescentes et les jeunes femmes. Les personnels de santé et sociaux de l’éducation nationale notent une augmentation des consultations pour des symptômes de mal-être ou l’aggravation de troubles existants.
Enquêtes et chiffres clés :
- Enquête Enabee 2022 :
- 13% des enfants de 6 à 11 ans présentent un trouble probable de santé mentale.
- La prévalence des troubles émotionnels est plus élevée chez les filles, tandis que celle des troubles du comportement est plus élevée chez les garçons.
- Enquête EnCLASS 2022 :
- 59% des collégiens et 51% des lycéens ont un bon niveau de bien-être mental.
- Le vécu scolaire se dégrade au cours du secondaire, particulièrement chez les filles.
- 24% des lycéens déclarent des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois, et 13% ont déjà fait une tentative de suicide.
Étude de la DREES :
- Forte progression des hospitalisations pour geste auto-infligé chez les jeunes filles depuis 2010.
Le rôle de l’École pour promouvoir le bien-être et la santé mentale des élèves
La santé mentale est un enjeu de santé publique et un levier pour la réussite des élèves. Les troubles mentaux peuvent affecter la qualité de vie, la santé physique et les apprentissages, avec des répercussions à l’âge adulte. L’École joue un rôle crucial, en offrant un environnement sécurisant et positif, influençant favorablement le bien-être des élèves.
Actions pour promouvoir le bien-être des élèves :
- Démarche École promotrice de santé : pilotage systémique pour créer des environnements favorables à la santé.
- Développement des compétences psychosociales : amélioration des relations à soi et aux autres, climat scolaire, prévention des conduites addictives et réussite scolaire.
Mesures pour repérer et orienter les élèves en situation de mal-être psychologique :
- Protocole santé mentale : chaque établissement doit avoir un protocole pour organiser l’action du repérage à la prise en charge des élèves en souffrance psychique.
- Affichage du 3114 : numéro de prévention du suicide dans les carnets de liaison ou les agendas.
- Formation au secourisme en santé mentale : formation de deux personnels dans chaque collège pour repérer les signes de souffrance psychique et accueillir la parole des élèves.

SOURCE : EDUCATION.GOUV

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