Alerte pour les admissions dans les universités canadiennes : baisse massive des étudiants internationaux

Les universités canadiennes sont confrontées à une crise majeure. Après l'annonce de nouvelles restrictions, une centaine d’établissements s'attendent à une diminution de 45 % du nombre d'étudiants internationaux par rapport à 2023, une situation qui pourrait ébranler tout le système d'enseignement supérieur.
Des restrictions qui impactent lourdement les admissions
Longtemps attirés par le Canada, les étudiants étrangers rencontrent cette année de sérieux obstacles. Face à la pression croissante sur le logement et le système de santé, le gouvernement canadien a pris des mesures pour limiter le nombre de permis d’études et réduire les heures de travail autorisées pour ces étudiants. En parallèle, le Québec envisage de restreindre leur accès aux établissements d'enseignement de la province. Ces décisions entraînent une chute importante des inscriptions dans les universités canadiennes.
Selon le Toronto Star, le nombre d'étudiants internationaux pourrait baisser de 45 % cette année, une réduction encore plus importante que celle initialement prévue par Ottawa, qui tablait sur une baisse de 35 % en deux ans. Cette chute est si inquiétante qu’Universités Canada, l’organisme qui représente 97 universités du pays, tire la sonnette d'alarme sur X (anciennement Twitter), remettant en question l'avenir du secteur de l'enseignement supérieur au Canada.
Un choc pour les universités et l’économie canadienne
Gabriel Miller, président d'Universités Canada, est particulièrement préoccupé : “Le système est extrêmement fragile. Un autre choc pourrait lui être fatal.” Le Toronto Star souligne que les universités canadiennes ont fortement augmenté leurs admissions d'étudiants internationaux au fil des ans, atteignant 255 184 inscriptions en 2023, ce qui représentait environ un quart des détenteurs de permis d'études au Canada. Michael McDonald, président de l’association Collèges et instituts Canada, affirme que les collèges constatent déjà une chute notable des candidatures internationales, qualifiant la situation de “coup brutal” pour l'économie canadienne, qui dépend de ces jeunes talents.
Des manifestations et des inquiétudes chez les étudiants étrangers
En réponse à ces restrictions, des étudiants internationaux, principalement indiens, ont commencé à protester à la fin du mois d’août dans les provinces de l'Ontario, du Manitoba et de l'Île-du-Prince-Édouard, selon The Wire. Craignant pour leur avenir et une possible expulsion, certains ont même choisi de se déplacer vers les États-Unis ou de demander le statut de réfugié au Canada.
Universités Canada appelle à des mesures urgentes
Face à la gravité de la situation, Universités Canada appelle le gouvernement à ne pas ajouter de nouvelles restrictions. Contacté par Global News, le bureau du ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté canadien, Marc Miller, n’a pas commenté directement la baisse des inscriptions dans les universités, indiquant simplement qu’il est encore trop tôt pour évaluer l'impact du plafonnement des permis d’études. Les chiffres définitifs concernant les inscriptions internationales ne seront disponibles qu’en octobre, selon le Toronto Star.
La situation actuelle laisse donc les universités dans l’incertitude, à un moment où elles dépendent fortement des étudiants étrangers pour maintenir leur fonctionnement et contribuer à l'économie canadienne.

SOURCE : COURIER INTERNATIONAL

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
