Antisémitisme à l’école : un rapport propose des mesures fortes

Le 28 avril, un rapport sur la lutte contre l’antisémitisme a été remis au gouvernement. Il met l’accent sur l’Éducation nationale, dans un contexte de forte hausse des actes antisémites depuis octobre 2023.
Un contexte de recrudescence des actes antisémites
Face à l'augmentation inquiétante des actes antisémites en France depuis les attaques du 7 octobre 2023 en Israël, un rapport a été remis ce lundi au gouvernement. Commandé par Aurore Bergé, ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes, il s’inscrit dans le cadre des assises de la lutte contre l'antisémitisme lancées en février.
"Ce n’est pas une vague, c’est une lame de fond", a alerté Aurore Bergé, évoquant un antisémitisme profondément enraciné.
Une jeunesse particulièrement concernée
En 2024, 1 570 actes antisémites ont été recensés en France selon le ministère de l'Intérieur. Le rapport souligne que 42 % des personnes mises en cause ont moins de 35 ans. Entre décembre 2024 et février 2025, 466 actes ont été signalés dans le milieu scolaire.
Ce constat a conduit les auteurs du rapport, l’historienne Marie-Anne Matard-Bonucci et le conseiller d’État Richard Senghor, à formuler plusieurs recommandations, notamment dans le domaine éducatif.
Renforcer l’éducation dès le primaire
Le rapport plaide pour une meilleure intégration de l’histoire des antisémitismes et du racisme dans les programmes scolaires, dès l’école primaire, avec des rappels à plusieurs étapes de la scolarité.
Même si une semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme existe déjà, les auteurs proposent d’aller plus loin. Depuis 2023, chaque élève doit visiter au moins un lieu de mémoire, comme le camp des Milles ou le mémorial de la Shoah.
"Connaître l’histoire permet de faire reculer l’antisémitisme", a rappelé Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, présente à la remise du rapport.
Vers un cadre juridique renforcé
Le rapport recommande également d’adapter les textes de loi pour mieux répondre aux formes actuelles de l’antisémitisme. Il propose la création d’un nouveau délit sanctionnant l’instrumentalisation de la critique du sionisme à des fins antisémites.
Il suggère aussi de permettre à l’administration de porter plainte en lieu et place des fonctionnaires victimes d’insultes ou d’agressions antisémites ou racistes.
Des sanctions systématiques à l’école
Autre proposition forte : rendre obligatoire l'engagement de poursuites disciplinaires contre les élèves auteurs de propos ou actes racistes ou antisémites envers d'autres élèves ou membres du personnel.
À ce jour, aucune règle n’oblige les chefs d’établissement à sanctionner ce type de comportement. Le rapport recommande d’introduire une disposition spécifique dans le code de l’éducation pour combler ce vide juridique.

SOURCE : BFM TV

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