Apprentissage : des "économies massives" sont possibles en "se recentrant sur les formations de qualité"

Alors que l’ajustement de la prime à l’embauche des apprentis fait partie des pistes d’économies du gouvernement dans le cadre du PLF 2025, la CGE, la Cdefi et France Universités estiment qu’il est possible de "réaliser des économies massives en se recentrant sur les formations de qualité", selon un communiqué du 22 octobre 2024. Les conférences appellent à "ne pas conduire à une baisse généralisée de l’ensemble des niveaux de prise en charge", mais plutôt à "conditionner ces fonds à une accréditation de la formation ou à une évaluation de l’établissement sous l’égide du ministère de l’ESR".
La Cdefi, la CGE et France Universités s’inquiètent, dans un communiqué commun du 22 octobre 2024, des propositions parlementaires qui "se multiplient pour réaliser des économies sur l’apprentissage, au-delà de celles prévues par le gouvernement dans son projet de budget". Ainsi, "certains s’attaquent à l’apprentissage dans l’enseignement supérieur, affirmant qu’il serait moins utile que dans l’enseignement secondaire. Or, l’apprentissage est une voie de formation essentielle d’accès aux études supérieures, au diplôme et à l’emploi qualifié (licence, master, ingénieurs, etc.)", poursuivent les trois conférences.
Un facteur d’ouverture sociale
Ainsi, pour les signataires du communiqué, l’apprentissage dans les établissements d’enseignement supérieur "favorise l’ouverture sociale", en permettant à des personnes issues de milieux modestes d’envisager plus aisément de devenir étudiants. "Au moins la moitié d’entre eux ne poursuivraient pas leurs études sans ce dispositif."
De même, "dans un contexte de pénurie de jeunes diplômés qualifiés dans un nombre très important de domaines de l’industrie et des services, il offre un vivier indispensable de futurs ingénieurs, cadres et techniciens, et ouvre aux PME, dans leurs territoires, la possibilité d’accueillir, de former et de fidéliser des jeunes qu’elles auraient eu du mal à recruter autrement", soutiennent les conférences, qui estiment que l’apprentissage dans l’enseignement supérieur est "une filière d’excellence, adaptée à tous les niveaux de formation".
Mieux sélectionner les formations qui bénéficient des aides
"Des économies significatives peuvent être réalisées sans pénaliser les apprenants en fonction de leur niveau d’études", insistent les signataires, qui estiment possible de "réaliser des économies massives en se recentrant sur les formations de qualité". "S’il est nécessaire de travailler sur les niveaux de prise en charge, il nous semble essentiel d’avoir une approche objectivée du calcul des coûts complets de formation pour ne pas conduire à une baisse généralisée de l’ensemble des niveaux de prise en charge et mettre ainsi en péril certaines formations. Une seule vision comptable des économies à réaliser serait une impasse."
Ainsi, France Universités, la CGE et la Cdefi appellent à "opérer une sélection rigoureuse des formations supérieures habilitées à percevoir des fonds de la formation professionnelle, en conditionnant ces fonds à une accréditation de la formation ou à une évaluation de l’établissement sous l’égide du ministère de l’ESR, en mettant au cœur du dispositif de financement la qualité des formations par apprentissage".
De quoi "réaliser des économies massives", selon les conférences, qui concluent : "Si la dernière réforme a pu créer des effets d’aubaine qui favorisent injustement le développement d’établissements privés lucratifs, lesquels se soustraient trop souvent à la nécessité d’assurer la qualité des formations délivrées, l’apprentissage doit d’abord demeurer une opportunité de formation pour les élèves et leur éviter le risque de désillusions."

SOURCE : AEF INFO

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