Apprentissage : Progression des effectifs dans l'enseignement supérieur, mais le rythme ralentit

La croissance des effectifs d'apprentis dans l'enseignement supérieur se poursuit, bien que le rythme de cette expansion ralentisse, selon une note du SIES publiée mi-septembre. Cette dynamique reste soutenue par les financements publics et le développement du BUT (Bachelor Universitaire de Technologie).
Un ralentissement dans la hausse des effectifs
Après une augmentation spectaculaire de 59 % en 2020 et de 48 % en 2021, la progression des effectifs d'apprentis dans l'enseignement supérieur a ralenti. En 2022, l’augmentation a été de seulement 2 %, suivie d'une hausse de 10 % l'année dernière. Néanmoins, le nombre total d'apprentis a considérablement augmenté, atteignant 635 900 au 31 décembre 2023, contre 323 300 en 2020, soit un presque doublement en trois ans, selon la note du SIES publiée le 12 septembre 2024.

Impact sur les effectifs totaux
Cette hausse dans le supérieur contribue de manière significative à l'augmentation globale des effectifs en apprentissage. En effet, le nombre d'entrées en apprentissage a été multiplié par 2,7 entre 2008 et 2023, passant de 321 000 à 852 000. Cette croissance est en grande partie due au développement de l'apprentissage dans l'enseignement supérieur, en particulier dans les formations supérieures à bac+2, comme le souligne un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) et de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), publié en mars 2024 et mis en ligne début septembre.
Soutien public à l'apprentissage
L'essor de l'apprentissage dans le supérieur est largement attribuable à la politique de soutien public lancée depuis 2020. Bien que l'aide de 6 000 euros pour les contrats de professionnalisation ait été supprimée au 30 avril 2024, elle est maintenue pour les contrats d'apprentissage.
Le rapport de l'Igas et de l'IGF souligne le rôle crucial des aides à l'embauche dans cette croissance. Il note que ces aides ont créé des "effets d'aubaine" pour les employeurs et estime que le soutien public à l'apprentissage dans l'enseignement supérieur pourrait sembler disproportionné par rapport à ses effets sur l'insertion professionnelle. Bien que les effets soient positifs, ils tendent à diminuer avec le niveau de qualification.
Développement des centres de formation
La montée en puissance de l'apprentissage est également liée à l'expansion des centres de formation ces dernières années. L'engouement des étudiants pour ce type de formation, qui combine une première expérience professionnelle avec une rémunération, est également un facteur important, comme le rappelle le SIES.

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