Arts et Métiers renforce sa stratégie pour former plus d'ingénieurs

L'école d'ingénieurs Arts et Métiers intensifie ses efforts pour former un plus grand nombre de diplômés. Parmi les nouveautés, elle lance un réseau national académique avec l'Institut Mines-Télécom et élargit son offre de bachelors. "Notre objectif est d'augmenter de 50% le nombre de diplômés Arts et Métiers d’ici 2027", a déclaré Laurent Champaney, directeur général d'Arts et Métiers et président de la Conférence des grandes écoles (CGE), lors d'une conférence de presse en septembre 2023.

Un an plus tard, dans le cadre de son plan stratégique 2022-2027, l'école d'ingénieurs continue de multiplier ses partenariats pour accélérer l'innovation, la transition numérique et environnementale dans l'industrie.

Création d'un réseau national académique avec l'IMT

Avec un budget de 15 millions d’euros, Arts et Métiers lance le projet RéCLasSIF (Réseau de Campus Labellisés Solutions pour l’Industrie du Futur) en partenariat avec l’Institut Mines-Télécom. Ce projet vise à établir un réseau national académique "au service de l’industrie".

L'objectif est de mettre en place 15 campus d’excellence académique et de transfert technologique répartis à travers le pays, tous dédiés à l’industrie du futur. "Nous sommes des acteurs de confiance pour rapprocher les industries", rappelle Ivan Iordanoff, directeur général adjoint de la recherche et de l’innovation.

Plus de 10 000 apprenants pourront ainsi suivre une formation axée sur l'innovation industrielle, avec 32 projets initiaux couvrant des domaines tels que l'optimisation énergétique, les systèmes industriels sobres et efficaces, ainsi que de nouveaux modèles économiques.

Développement des partenariats académiques

Pour former davantage d'ingénieurs, Arts et Métiers s’appuie sur des partenariats académiques pour proposer de nouvelles formations. À la rentrée 2024, 50 étudiants ont intégré l’ISTP à Saint-Étienne, un institut de formation en alternance, pour suivre un parcours d’ingénieur spécialisé en mécanique et mécatronique.

En juillet, le campus de Rabat, situé à l'Université Mohammed VI Polytechnique, a obtenu l’aval de la Commission des Titres d’Ingénieurs (CTI) et du ministère français de l’Enseignement supérieur pour délivrer le diplôme d'ingénieur du Programme Grande École (PGE). Ainsi, les étudiants du Maroc pourront obtenir deux diplômes : celui d’ingénieur Arts et Métiers ParisTech et celui d’ingénieur marocain. À la rentrée 2024, 29 étudiants ont intégré ce programme.

En septembre 2026, le campus de Châlons-en-Champagne accueillera l’École Supérieure de Fonderie et de Forge (ESFF). "Notre campus dispose d’espaces pédagogiques et d’ateliers pour accueillir l’ESFF dans d’excellentes conditions", précise Giovanni Radilla, directeur du campus.

Nouvelle offre de bachelors

Grâce à sa filiale AMTalents, Arts et Métiers continue de développer son offre de bachelors pour accompagner l’évolution des filières. Un nouveau bachelor industrie du futur sera lancé sur le campus de Rabat afin de renforcer les liens avec le continent africain.

En France, l’école inaugurera en octobre un bachelor filière de l’industrie en Nouvelle-Aquitaine pour répondre aux enjeux de l’innovation responsable. Un autre bachelor en sciences et technologies, spécialisé en conception de systèmes pour la transition environnementale, sera ouvert à la rentrée prochaine à l’Institut de Chambéry, puis au campus de Lille.

Au-delà de ces partenariats, l'école s'engage à créer davantage de formations en interne.

L'Alliance Start-up pour soutenir les jeunes entreprises industrielles

Arts et Métiers entend également intensifier son soutien aux start-up industrielles. En plus de son incubateur, elle lance l’Alliance Start-up, un programme destiné à répondre aux besoins techniques et industriels des entreprises innovantes et durables.

Cette alliance accompagnera les start-up sur quatre axes majeurs : la recherche et développement, l’industrialisation, le financement et l’internationalisation. "L’Alliance constituera un écosystème complet favorisant le développement des start-up, en leur fournissant des partenaires financiers et techniques", explique Marie Brandewinder, directrice de l'incubateur Arts et Métiers du campus de Paris.

L'Alliance prévoit de recruter une dizaine de start-up cette année, en s’appuyant sur le réseau des anciens élèves et les partenaires industriels de l'école. D'ici 2027, Arts et Métiers espère réunir une centaine de jeunes entreprises deeptech.

SOURCE : L'ÉTUDIANT