Baccalauréat : les professeurs de philosophie réclament plus de justice pour leur discipline

Dans une tribune publiée par Marianne, plusieurs enseignants de philosophie dénoncent le préjudice causé par la réforme du bac sur leur matière.
Le 1er octobre dernier, dans une tribune parue dans le journal Marianne, Guillaume Pigeard de Gurbert et Jean-Marie Frey, président et vice-président de la Société des professeurs de philosophie (SO.P.PHI.), expriment leur préoccupation quant au manque de reconnaissance de leur discipline dans le cadre du baccalauréat. Ils s'inquiètent de voir la philosophie perdre de son importance dans le parcours scolaire des lycéens à mesure que les réformes se succèdent. Autrefois matière centrale au baccalauréat, la philosophie ne bénéficie aujourd'hui que d’un coefficient « dérisoire » de 8 pour les élèves de la filière générale, et de 4 pour ceux de la filière technologique (sur un total de 100). En comparaison, l'épreuve du grand oral bénéficie d'un coefficient de 10, une disparité que les professeurs de philosophie dénoncent dans leur tribune.
Pour une spécialité « philosophie » au baccalauréat
Les enseignants insistent sur l'urgence de restaurer à la philosophie la place qu'elle occupait auparavant lors de l'examen final. Aujourd'hui, bien que les élèves puissent choisir des spécialités telles que les mathématiques ou la physique, ils se retrouvent « privés » de la possibilité d'approfondir la philosophie, car elle n’est pas proposée en tant que spécialité. « Comment justifier qu’un lycéen puisse combiner mathématiques et langues vivantes ou physique et arts, mais pas maths et philosophie ? » peut-on lire dans la tribune.
Les professeurs réclament donc la création d'une spécialité « philosophie » en terminale, avec au moins trois heures de cours par semaine. En parallèle, ils demandent que l’épreuve de philosophie bénéficie d’un coefficient supérieur à celui du grand oral, afin de mieux valoriser cette matière. L’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public (Appep) milite également pour une augmentation du coefficient, souhaitant qu'il passe à 10. Actuellement, ce coefficient est « inférieur à celui affecté aux épreuves de français » en classe de première. Or, traditionnellement, l'épreuve de philosophie en terminale équivaut à celle du français en première. Selon Marie Perret, présidente de l'Appep, cette symétrie « n'a pas été respectée ».
Une spécialité HLP déjà en place
Bien qu’il n'existe pas encore de spécialité entièrement consacrée à la philosophie, une option intitulée « Humanités, Littérature et Philosophie » (HLP) est disponible pour les élèves de terminale. Cependant, cette spécialité combine plusieurs disciplines et n'est pas exclusivement dédiée à la philosophie. Si les enseignants reconnaissent que cette option constitue un premier pas, ils estiment qu’elle est insuffisante. Selon eux, la philosophie mérite d’être une spécialité à part entière.

SOURCE : VOUSNOUSILS

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
