Baisse démographique prévue en 2050 : comment maintenir la croissance des effectifs

Évolution démographique, diminution des effectifs et prospection de nouveaux candidats
Lors de la conférence "Baisse démographique prévue en 2050 : comment maintenir la croissance des effectifs?", de nombreux sujets ont été abordés. Organisée au siège du Figaro par le Collectif Expérience Étudiante, cette conférence a réuni plusieurs intervenants : Martine Maignan, responsable marketing et communication de l’ISRP, Estelle Lacadée, responsable des projets internationaux de l’ISRP, Sitapha Dia, président de Normandie Web School, et Samiha Chakib, spécialiste des études supérieures en Espagne et consultante chez Feeduc.
Conférences sur l’avenir de l’enseignement supérieur
Le 27 juin, le Collectif expérience étudiante a organisé deux conférences dans les locaux du Figaro pour discuter de l’avenir de l’enseignement supérieur.
Présentation d’une étude sur l’enseignement supérieur
La première conférence a été précédée par la présentation d’une étude sur l’enseignement supérieur en France par Yves Perret, CEO de Meet your school. Cette étude révèle que 46 % des jeunes poursuivent aujourd’hui des études supérieures, contre 40 % en 2013, mais prévoit une diminution de 12 % du nombre d’étudiants d’ici 2050. L’étude met également en lumière des menaces potentielles, telles que la baisse prévisible du financement de l’alternance, ou encore la crise du logement et du pouvoir d’achat, avec une production de logements neufs en baisse de 12 % en 2024.
Trois vecteurs pour surmonter les menaces
Ces menaces peuvent cependant être dépassées grâce à trois vecteurs : le recrutement international, la fidélisation des étudiants et l’hybridation des programmes. Ces points ont été largement discutés lors de la première conférence intitulée : "Comment maintenir la croissance des effectifs dans les années à venir malgré la baisse démographique prévue en 2050?"
Innovation et capitalisation des acquis
Pour Martine Maignan, responsable marketing de l’ISRP, "il faut renforcer les acquis et capitaliser sur ce qui fonctionne, tout en innovant constamment, par exemple avec le système des ‘ambassadeurs étudiants’ qui a montré son efficacité dans nos enquêtes de satisfaction."
Innovation des universités espagnoles
Samiha Chakib (Feeduc) met également l’accent sur l’innovation, en observant que "les universités espagnoles sont en avance : elles recrutent à l’international et misent sur le digital, en organisant par exemple des Journées Portes Ouvertes en ligne."
Répondre à la mobilité des élèves
Concernant la mobilité, Sitapha Dia, président de Normandie Web School, constate que son établissement, situé en zone rurale, rencontre des difficultés pour attirer les élèves. En réponse, Normandie Web School a créé dix petits campus dans des zones dépourvues d’offres d’enseignement supérieur. Cette approche, déjà adoptée par des écoles comme l’Essca, Sciences Po, Kedge ou Neoma, permet de développer des partenariats locaux, comme celui établi avec Neoma, et de continuer à croître, passant de 200 à 800 étudiants.
Ouverture à l’international et enjeux du distanciel
L’ISRP (Institut supérieur de rééducation psychomotrice) souhaite également s’ouvrir à l’international en créant des partenariats et en accueillant des étudiants asiatiques, comme l’indique Estelle Lacadée. Cependant, le distanciel ne semble pas être une solution pour contrer la baisse démographique. Selon Martine Maignan, "le distanciel ne répond pas aux besoins des étudiants, car ils doivent ensuite vivre physiquement en entreprise." Estelle Lacadée partage cet avis, ajoutant que "beaucoup d’étudiants abandonnent en cours de route lorsqu’ils suivent un cursus en ligne." Enfin, Sitapha Dia souligne le besoin de relations sociales mis en lumière par les confinements, ajoutant qu’il ne croit pas à des écoles sans interactions physiques, bien que les étudiants aspirent paradoxalement à télétravailler une fois en entreprise.

SOURCE : LE FIGARO

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
