Des boîtes aux lettres dans les écoles pour libérer la parole des enfants

L’association "Les Papillons" a installé des boîtes aux lettres dans les écoles et clubs sportifs pour permettre aux enfants de s’exprimer en toute confidentialité. Cette initiative vise à offrir un espace sécurisé où les jeunes peuvent partager leurs difficultés sans crainte de jugement.
"Si tu ne peux pas le dire, écris-le", résume Laurent Boyet, le fondateur de l’association. Victime de violences sexuelles dans son enfance, cet ancien capitaine de police et membre de la Ciivise a attendu plus de trente ans avant de briser son silence, notamment à travers son livre Tous les frères font comme ça. Son engagement personnel a donné naissance à ce dispositif destiné à éviter que d'autres enfants ne traversent le même parcours difficile.
Chaque message déposé dans ces boîtes aux lettres est pris en charge avec la plus grande attention. L’association distingue deux types de situations : celles nécessitant une intervention immédiate, comme les cas de violences ou d’abus graves, et celles qui concernent le harcèlement scolaire ou d’autres malaises moins urgents. Dans ces derniers cas, "Les Papillons" collaborent directement avec les établissements scolaires pour intervenir rapidement et efficacement auprès des enfants.
Un exemple marquant de l'impact de ce dispositif est celui de Lily, une fillette de 10 ans, qui a dénoncé les abus de son grand-père en juin 2022. Après avoir déposé son témoignage dans une boîte aux lettres, l’agresseur de Lily a été condamné en septembre 2024 à 12 ans de réclusion criminelle.
Un espoir pour les générations futures
L’association ne se contente pas de traiter les cas d’urgence. En sensibilisant les enfants dès leur plus jeune âge, "Les Papillons" souhaitent briser le silence et prévenir la solitude que vivent souvent les victimes. Ces boîtes aux lettres, placées dans des lieux fréquentés au quotidien, rappellent aux enfants qu’ils ont le droit d’être entendus.
Pour Laurent Boyet, chaque mot déposé représente une victoire : "Je me suis promis que les enfants d’aujourd’hui ne vivraient pas les mêmes déserts que moi, et lorsque personne ne travestit la parole de l’enfant, la justice finit par passer", conclut-il.

SOURCE : FRANCEINFO

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