Budget 2025 : des présidents d'université « découragés » par l'envolée des factures

Dean Lewis, vice-président de l'association des présidents d'université, exprime son inquiétude face à la situation budgétaire pour 2025. Dans un entretien accordé aux « Echos », il souligne que les universités font face à une hausse significative de leurs charges, estimée à 500 millions d'euros, sans aucune compensation prévue de la part du gouvernement. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les établissements d'enseignement supérieur, qui doivent déjà gérer des contraintes budgétaires croissantes.
Une gestion des charges en question
La présentation du projet de budget pour 2025 a déjà suscité des inquiétudes parmi les présidents d'université, notamment à cause des réductions de financement dans le cadre de la loi de programmation de la recherche. Toutefois, l'annonce de la non-compensation de l'augmentation du Compte d'Affectation Spéciale (CAS) pour les pensions des fonctionnaires a été perçue comme un coup dur. Dean Lewis alerte sur le fait que cette décision représente une rupture significative dans le soutien financier accordé aux établissements d'enseignement supérieur.
Les universités, en tant qu'opérateurs de l'État, reçoivent une masse salariale pour leurs employés, dont une partie est dédiée au CAS pensions, un fonds qui finance les retraites des fonctionnaires. Avec l'augmentation prévue des cotisations employeurs pour la fonction publique d'État, les charges supplémentaires pour les universités s'élèveront à environ 180 millions d'euros. Cette situation est d'autant plus alarmante que les établissements doivent déjà composer avec des budgets serrés et des attentes croissantes en matière de qualité d'enseignement et de recherche.
Des mesures gouvernementales en préparation
Face à cette crise budgétaire, le gouvernement a annoncé qu'il mettrait en place un décret financier visant à faciliter la gestion des établissements. Cependant, Dean Lewis et d'autres dirigeants universitaires expriment des doutes quant à l'efficacité de ces mesures face à la gravité de la situation. La communauté universitaire s'interroge sur la capacité du gouvernement à répondre aux besoins croissants des établissements tout en maintenant un équilibre financier.
Perspectives d'avenir incertaines
Les présidents d'université se trouvent dans une position délicate, devant gérer des contraintes financières de plus en plus lourdes tout en continuant à offrir un enseignement de qualité. Cette situation soulève des questions fondamentales sur l'avenir du financement de l'éducation supérieure en France et sur la manière dont les universités pourront répondre aux défis futurs. Les inquiétudes exprimées par Dean Lewis ne sont qu'un reflet des préoccupations plus larges de la communauté universitaire, qui craint que le manque de soutien financier n'impacte gravement la recherche et l'enseignement.

SOURCE : LES ECHOS

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