Budget : Paris devra économiser plus de 300 millions d'euros en 2025, la ville dénonce un "hold-up"

À l'instar des autres collectivités, le gouvernement a demandé à Paris de réaliser des économies dans le cadre du budget 2025, fixant un objectif global de cinq milliards d'euros d'économies. Pour la capitale, cela se traduit par des coupes de plus de 300 millions d'euros, que la mairie qualifie de "hold-up".
Dans le cadre du projet de loi de finances, le gouvernement impose aux collectivités de contribuer à cet effort financier collectif. Pour Paris, cela se traduit par la nécessité de réaliser plus de 300 millions d'euros d'économies, un chiffre alarmant pour la municipalité. Selon BFM, le budget 2025 de Paris prévoit 11,3 milliards d'euros de dépenses, dont 1,7 milliard d'euros d'investissements, comme l'indique le rapport d'orientation budgétaire qui sera soumis au conseil municipal le mois prochain. Ce budget prévoyait un endettement de 9,3 milliards d'euros d'ici fin 2025, sans tenir compte de cette nouvelle exigence.
Paul Simondon, adjoint aux finances de la ville, met en garde contre l'impact "d'une ampleur inédite" de ce projet de budget si celui-ci est appliqué dans sa version initiale. "Cela reviendrait à environ 320 euros par famille parisienne, directement prélevés dans les caisses de la ville", a déclaré l'élu, qui qualifie cette situation de "hold-up" orchestré par l'État.
Une réponse de la ville face à la situation
La municipalité contre-attaque et se prépare à demander des comptes à l'État, comme le souligne Paul Simondon. La mairie pourrait exiger une compensation pour l'occupation par l'État de certains biens fonciers. Il prend pour exemple le Parc zoologique de Paris, où des discussions sont en cours pour que l'État paie un loyer, alors que la ville ne perçoit actuellement rien à ce sujet. Simondon évoque également la Sorbonne, qu'il propose à l'État de reprendre "pour un euro symbolique". Après tout, ce bâtiment appartient à la municipalité, et il n'est pas acceptable que les Parisiens paient chaque année plusieurs millions d'euros pour son entretien sans aucun retour.
Rémi Féraud, sénateur (PS) de Paris, a également exprimé son inquiétude, affirmant que ces coupes obligeraient la ville à sacrifier des politiques publiques essentielles, mettant en péril les crèches, les activités périscolaires, les cantines, les Ehpad et l'accompagnement des personnes âgées. Il espère pouvoir rectifier, au sein du Parlement, le volet collectivités du projet de loi de finances.
La bataille entre Paris et l'État s'annonce intense, et les conséquences de ces décisions budgétaires seront à suivre de près.

SOURCE : CAPITAL

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