Ça nous fait du bien : dans un collège en Essonne, la « pause numérique » séduit les élèves

La ministre démissionnaire de l'Éducation, Nicole Belloubet, était en visite cet après-midi dans un collège de l'Essonne qui expérimente la pause numérique, mise en place cette semaine dans près de 200 établissements. Les téléphones sont collectés au début de la journée et restitués à la fin des cours.
Dans ce collège de l'Essonne, les élèves de sixième commencent leur journée en déposant leur téléphone dans une enveloppe, placée ensuite dans une mallette. Chaque classe a sa mallette, qui est rangée le matin dans une armoire fermée à clé. "C'est une simple mallette, assez renforcée quand même, dans laquelle on a effectivement rangé les portables avec des enveloppes nominatives", explique la directrice de l'établissement, qui expérimente la « pause numérique ».
Vers une généralisation du dispositif en 2025 ?
Pour l'instant, aucun élève ne rechigne à se plier à l'exercice. À 10 ou 11 ans, les enfants se séparent facilement de leur premier téléphone : "On joue avec nos amis, on est sans téléphone et parfois, ça nous fait du bien. Je pense que c'est dangereux les réseaux sociaux et, surtout, il y a du harcèlement. Ça peut aussi déconcentrer parce qu'on n'est pas là pour utiliser le téléphone, mais pour apprendre", expliquent-ils. Fabien, surveillant, souhaite limiter l'accès aux réseaux sociaux. "En travaillant dans des lycées et collèges, j'ai vu beaucoup d'élèves revenir en pleurant, disant qu'ils s'étaient fait harceler sur Snapchat, Instagram... On voit les effets à long terme. Avec ces mesures, on contribue à limiter le cyberharcèlement, c'est déjà un progrès", affirme-t-il.
L'utilisation des portables est déjà interdite dans les établissements scolaires depuis 2018. Chaque mallette coûte 60 euros, un financement assuré ici par l'Académie. Nicole Belloubet a réitéré son souhait de généraliser le dispositif en 2025 : "Cela implique que nous puissions faire un bilan de cette expérimentation, tant sur la qualité de vie que sur le lien avec les collectivités territoriales, nos partenaires sur ce projet".
Cependant, Départements de France, responsable du financement des collèges, a déjà exprimé ses réticences, jugeant l'opération trop coûteuse et précipitée.

SOURCE : EUROPE 1

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