« Ça reste une valeur sûre » : pourquoi les classes prépas séduisent à nouveau

Après plusieurs années de baisse des effectifs, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) enregistrent une progression. À la rentrée 2023, le nombre d'élèves a augmenté de 1,5 %, toutes filières et années confondues. En première année, cette hausse atteint même 3,9 %, portant à 82 400 le nombre d'étudiants ayant choisi ce cursus.
Les CPGE scientifiques se distinguent particulièrement, avec une progression de 10 % des effectifs entre 2022 et 2024, soit plus de 4 000 étudiants supplémentaires, selon l'Union des professeurs de classes prépas scientifiques (UPS).
Un modèle rassurant et éprouvé
Pour Joël Bianco, président de l’association des proviseurs de CPGE, cet engouement s’explique par la solidité de ces formations : « La prépa reste une valeur sûre avec un modèle qui a fait ses preuves et qui peut rassurer en période d’incertitude. »
Le discours autour des CPGE a également évolué, attirant davantage de jeunes. « Ce n’est pas une machine à écraser les élèves. La pédagogie et la notation ont changé. C’est un cursus exigeant, où l’on travaille beaucoup, mais où l’encadrement est fort », ajoute-t-il. Une enquête publiée en mars 2024 confirme ce ressenti : malgré le stress, une majorité d’élèves de deuxième année se disent satisfaits de leurs études et referaient le même choix.
Un tremplin vers un bac + 5
Les CPGE ne se limitent plus à préparer les concours. Elles s’intègrent dans un « continuum » menant aux grandes écoles et à des diplômes de niveau master. « Ces formations conduisent directement à un bac + 5. Pour preuve, 85 % des élèves passés par une prépa économique obtiennent un master », souligne Alain Joyeux, président de l’association des professeurs des classes prépas économiques et commerciales.
Des concours pour répartir, pas éliminer
Denis Choimet, président de l’UPS, insiste sur le rôle des concours après une prépa scientifique : « Ils ne sont pas là pour sélectionner mais pour répartir les étudiants dans l’une des 200 écoles d’ingénieurs. Environ 90 % de nos élèves en intègrent une. »
Après une prépa littéraire, d’autres parcours s’ouvrent. Les Écoles normales supérieures restent privilégiées, mais les écoles de commerce élargissent leurs quotas pour ces profils. Par ailleurs, les conventions avec les universités offrent une passerelle vers une licence en troisième année, une option qui peut rassurer les lycéens.
Des formations pour tous les profils
La baisse de la sélectivité dans certaines CPGE contribue également à leur attractivité. « Il y en a pour tous les goûts, souligne Joël Bianco. Certaines prépas sont très sélectives, d’autres beaucoup moins. » Ainsi, des places vacantes permettent d’accueillir des élèves motivés et travailleurs, élargissant encore le vivier de ces formations.

SOURCE : LE PARISIEN

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