"Ce n’est pas en fermant des classes qu’on résoudra le problème"

Les six associations de professeurs de classes préparatoires (CPGE) ont exprimé leur étonnement et leurs préoccupations concernant certaines recommandations du comité régional d'orientation sur les CPGE franciliennes, qui ont été publiées le 7 avril 2025. Elles estiment que des propositions, telles que l'accompagnement des étudiants et le suivi de leur parcours, sont déjà mises en place dans les établissements. Elles contestent également l'idée de réduire le redoublement en deuxième année de CPGE et la possibilité de fermer des classes "souvent bien remplies".
Les associations réagissent au rapport du comité régional
Les six associations réagissent au rapport du comité régional d’orientation, remis à Bernard Beignier, ancien recteur de l’académie de Paris, et transmis à AEF info le 26 mars 2025. Elles regrettent de ne pas avoir été associées aux travaux de ce comité et soulignent qu’elles n’ont pas été consultées, tout comme les grandes écoles et les étudiants. Dans leur communiqué de presse, elles demandent à être désormais impliquées et à contribuer, par leur expertise, aux futures réflexions sur les CPGE.
Des recommandations déjà appliquées dans les établissements
Selon les associations, plusieurs recommandations émises par le comité s’inscrivent déjà dans les pratiques des établissements. Elles citent des actions comme la construction de partenariats avec des lycées, l'organisation de temps d'accueil pour les étudiants, l’accompagnement psychologique tout au long de leur scolarité, ainsi que la mise en place de bilans individualisés de mi-semestre et l’amélioration des conventions avec les universités.
Le bien-être étudiant, un sujet déjà pris en compte
Les associations contestent également l’affirmation selon laquelle "le bien-être des étudiants est encore un angle mort du fonctionnement des CPGE". Elles rappellent les enquêtes menées par l'APLCPGE, qui montrent que les étudiants sont "très majoritairement satisfaits" de la formation en CPGE. Elles insistent aussi sur le faible taux d’abandon en première année, comparé à l’ensemble de l’enseignement supérieur français.
Réduire le redoublement pénaliserait les étudiants modestes
Les associations se montrent particulièrement préoccupées par la proposition de réduire le redoublement en deuxième année de CPGE. Elles estiment que cette mesure pénaliserait d’abord les étudiants issus de milieux modestes, moins enclins à s’engager dans des études supérieures. Elles rappellent aussi les nombreuses actions qu’elles ont menées pour diversifier le recrutement des CPGE, comme les rencontres avec les professeurs des lycées, les salons étudiants, et les immersions des lycéens en CPGE.
Favoriser l’accès aux CPGE et non fermer des classes
Enfin, les associations de professeurs expriment leur volonté de préserver une offre de service public en CPGE, proportionnée à l’attractivité croissante de ces formations. Elles estiment que la fermeture de classes, souvent remplies, ne résoudra pas le problème de la diversité sociale. Elles plaident plutôt pour une politique d’orientation qui fasse connaître les atouts de la CPGE à un plus grand nombre de lycéens de tous milieux sociaux.

SOURCE : AEFINFO

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
