Cedre : au CM2, les écarts de performance entre élèves favorisés et défavorisés ont augmenté entre 2017 et 2023

Le niveau des élèves de CM2 en histoire-géographie et enseignement moral et civique (EMC) est resté globalement stable depuis 2006, selon la Depp dans deux notes publiées le 13 février 2025 et consacrées au dispositif Cedre. En classe de 3e, le niveau est stable par rapport à 2017, mais affiche une baisse de 7 points par rapport à 2006. Toutefois, les résultats sont toujours influencés par le contexte social des établissements : au CM2, les écarts de performance entre les élèves défavorisés et ceux issus de milieux plus favorisés se creusent.
Autre constat : les différences de résultats entre filles et garçons se réduisent, mais cela s'explique par une baisse des performances des garçons. Comme les années précédentes, la Depp souligne que le niveau des élèves reste fortement lié au profil social des écoles, que ce soit en fin d'école primaire ou de collège.
Le dispositif Cedre
Le cycle des évaluations disciplinaires sur échantillon, appelé dispositif Cedre, permet d'établir des bilans nationaux sur les acquis des élèves en fin d'école primaire et de collège, en fonction des objectifs fixés par les programmes scolaires. Ces bilans, réalisés tous les cinq ou six ans, offrent un aperçu des compétences des élèves à travers une échelle de performance couvrant différents niveaux de maîtrise.
Un niveau globalement stable en histoire-géographie et enseignement moral et civique
L'édition 2023 s'est intéressée au niveau des élèves de CM2 en histoire-géographie et EMC. D'après la Depp, les résultats sont globalement stables depuis 2006, avec un score moyen de 247 en 2023 contre :
- 252 en 2017
- 251 en 2012
- 250 en 2006
En revanche, la part des élèves appartenant au groupe de performance le plus faible a augmenté, passant de 3 % en 2017 à 5 % en 2023, tandis que la proportion d'élèves dans le groupe intermédiaire a légèrement baissé (de 27 % à 26 %).
Au collège, le niveau des élèves de 3e en histoire-géographie et EMC est stable entre 2017 et 2023, avec un score moyen de 243, contre :
- 245 en 2017
- 240 en 2012
- 250 en 2006
Toutefois, le nombre d'élèves en difficulté relative a augmenté, atteignant son plus haut niveau depuis 2006 (31 %).
Des inégalités de performances toujours liées au profil social de l'établissement
La Depp souligne que les différences de niveaux restent fortement liées au contexte social de l'établissement, tant en primaire qu'au collège. Les écarts entre les élèves en fonction de leur milieu social se sont accrus. Les élèves des écoles les plus défavorisées affichent des performances en baisse par rapport à 2017, ce qui creuse l'écart avec les élèves issus d'écoles plus favorisées. Alors que l'écart entre ces groupes était de 38 points en 2017, il atteint désormais 43 points en 2023.
Dans les établissements relevant de l'éducation prioritaire, la part des élèves figurant dans les groupes de performance les plus faibles a augmenté de 12 points.
Ce constat se vérifie aussi en fin de collège. Dans les établissements les plus défavorisés, la proportion d'élèves appartenant au groupe 5 (maîtrise très solide des compétences disciplinaires) diminue de deux points, tandis que celle des élèves du groupe 2 (compétences basiques) augmente de six points.
Une baisse des écarts filles-garçons due à la baisse de performance des garçons
Concernant les différences de performance entre filles et garçons, la Depp observe qu'en fin d'école primaire, le score moyen des garçons (249 points) est très proche de celui des filles (246 points). Cependant, on retrouve plus de filles dans le groupe "intermédiaire faible".
Au collège, les écarts de performances en faveur des garçons, constatés depuis 2006, tendent à se réduire. Désormais, les scores moyens des filles et des garçons sont comparables. Cette évolution s'explique principalement par une baisse plus marquée des performances des garçons sur la période 2006-2023.

SOURCE : AEF INFO

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