La chasse aux logements étudiants : Un véritable casse-tête annuel

La recherche de logement à l'heure des résultats de Parcoursup

Chaque année, la quête d'un logement étudiant se transforme en une véritable épreuve pour de nombreux étudiants et leurs parents. À l'approche de la publication des résultats de Parcoursup, prévue pour le 30 mai, la tension monte et la recherche d’un toit devient une priorité absolue. Pour dresser un état des lieux des villes étudiantes où il est le plus difficile de trouver un logement, l’agence LocService a minutieusement analysé 39 000 demandes de location d’étudiants réalisées au cours des douze derniers mois, comme le rapporte Le Parisien le vendredi 24 mai.

Analyse de la tension locative par ville

Ivan Thiébault, responsable des études chez Locservice.fr, a partagé ses observations avec Le Parisien : « De façon générale, la demande a peu évolué depuis 2023 et l’offre reste très tendue dans la plupart des grandes villes. » Sans surprise, Lyon conserve sa place en tête du classement des villes les plus compliquées pour un étudiant souhaitant louer un bien. Avec une tension locative évaluée à 4,86, il y a près de cinq fois plus de jeunes en quête de logement que de biens disponibles sur la plateforme de location et colocation entre particuliers.

Lyon : Une tension locative record

« Dès qu’on publie une annonce de studio ou de T1 abordable pour les étudiants, l’agence est prise d’assaut : on peut avoir jusqu’à 60 appels en une journée pour un seul et même bien », confirme Hadrien Mettetal, directeur général chez Primmo Immobilier à Lyon. Cette forte demande a une conséquence directe sur les loyers, qui s'élèvent en moyenne à 598 euros par mois, charges comprises, pour un studio. Cette situation illustre parfaitement la pression intense sur le marché locatif lyonnais.

Rennes : Un équilibre précaire entre offre et demande

Rennes se classe en deuxième position avec environ quatre fois plus de candidats étudiants que de biens disponibles. La popularité de la ville bretonne est due à « une offre de formation fournie, une image jeune et un coût de la vie relativement abordable », explique Ivan Thiébault. Les loyers y restent ainsi accessibles, avec une moyenne de 466 euros par mois pour un studio, permettant aux étudiants de bénéficier d’un cadre de vie agréable et dynamique.

Bordeaux et Paris : Des marchés locatifs sous pression

Bordeaux, troisième au classement, voit le loyer moyen pour un studio s’élever à 562 euros par mois, soulignant une forte tension locative. Paris, la capitale, occupe la quatrième place avec 3,75 fois plus de demandes que de biens disponibles. Pour un studio, un étudiant doit prévoir en moyenne 907 euros par mois. Le baromètre de LocService indique qu’en France, le loyer moyen pour un studio de 24 m², charges comprises, est de 554 euros. Les chambres étudiantes se louent en moyenne à 437 euros pour une surface de 14 m², tandis que les appartements T2 de 42 m² coûtent en moyenne 743 euros par mois.