Collège : les « groupes de niveau » maintenus l’année prochaine… avec quelques ajustements

le maintien des groupes de besoin confirmé avec des ajustements
La ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, a décidé de maintenir les groupes de besoin pour les classes de 6e et 5e à la rentrée 2025, tout en prévoyant des « modalités ajustées ». Cette annonce suit la publication d’un rapport intermédiaire de l’inspection générale qui recommande de laisser davantage de liberté aux chefs d’établissement dans la constitution des groupes, qui sont pour l’instant largement défavorables à ce dispositif.
un dispositif en attente de résultats et mieux encadré
Les groupes, instaurés en septembre 2024 pour les cours de mathématiques et français, seront conservés en attendant le rapport final de l’inspection générale prévu cet automne, ainsi que les résultats d’un questionnaire envoyé à 1 500 établissements. Le ministère insiste pour que la constitution des groupes repose sur des « compétences précises » plutôt que sur une moyenne générale des élèves.
un dispositif controversé et critiqué par les syndicats
Ces groupes, rebaptisés « groupes de besoin », ont suscité une forte opposition de la part des enseignants et syndicats, notamment le SNES, qui les jugent contraires aux études nationales et internationales. Ils estiment que ce dispositif est particulièrement défavorable aux élèves les plus fragiles, aggravant les inégalités déjà présentes dans le système scolaire français.
des constats positifs mais aussi des effets négatifs soulignés
Selon le rapport de l’IGESR, qui a sondé 39 établissements dans huit académies, les groupes ont permis à certains élèves de mieux se sentir accompagnés, grâce à des effectifs réduits. Ils ont aussi contribué à sensibiliser les équipes aux difficultés scolaires. Cependant, le rapport alerte sur un « creusement des écarts » entre élèves, surtout pour les plus fragiles, qui n’ont pas bénéficié des progrès attendus. Le risque d’un retour difficile en classe entière en 4e est pointé.
un problème d’image et de perception pour les élèves
Le rapport souligne que le terme « groupes de niveau » a parfois provoqué une colère chez les élèves, qui ne comprennent pas cette catégorisation et se mettent en posture de refus. Une désignation qui nuit à l’efficacité du dispositif, suggérant que « groupes d’entraide » aurait été mieux perçu.
vers une autonomie accrue pour les chefs d’établissement
L’inspection générale recommande de ne plus appliquer la mesure de façon systématique, mais de redonner aux chefs d’établissement la liberté d’organiser les groupes localement. Le verdict final sera connu à l’automne, après analyse des questionnaires envoyés à 1 500 collèges. En attendant, des ajustements sont déjà demandés, notamment pour éviter de regrouper ensemble des élèves allophones ou en situation de handicap, et pour permettre un retour plus fréquent en classe entière.
la nécessité de mieux former les enseignants
Le rapport rappelle aussi qu’il est crucial de mieux former les enseignants, dont certains ne sont pas équipés pour gérer les fortes difficultés scolaires. Cela pose un défi, car former des professeurs demande de les remplacer temporairement, une tâche compliquée dans un contexte de pénurie de remplaçants.

SOURCE : 20minutes

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