Collège : Vers l'instauration de "groupes de niveau" suscitant des inquiétudes dans la communauté éducative

Collège : Vers l'instauration de "groupes de niveau" suscitant des inquiétudes dans la communauté éducative
La mobilisation persiste dans les académies encore en activité. Des rassemblements, des opérations « collège mort », et des manifestations se multiplient, notamment à Marseille, en réaction à la possible mise en place de groupes de niveau au collège dès la rentrée 2024. Ce projet, initialement lancé par Gabriel Attal lorsqu'il était au ministère de l'Éducation nationale, est actuellement entre les mains de la nouvelle ministre, Nicole Belloubet. Cependant, cette initiative semble susciter un rejet quasi-unanime.
À quoi ressembleraient ces groupes ? LeLe gouvernement propose la création de groupes de niveau en 6e et 5e dès la rentrée 2024, étendant cette mesure aux classes de 4e et 3e l'année suivante. Pendant toutes les heures consacrées au français et aux mathématiques tout au long de l'année, les classes seraient regroupées en fonction des résultats des évaluations d'entrée en 6e. Trois catégories seraient ainsi créées : « à besoins », « faible à moyen », et « satisfaisant et au-delà ». Les autres matières, comme l'histoire-géo ou l'EPS, resteraient dans leurs classes d'origine.
Pourquoi cette proposition est-elle contestée ? LaLa communauté éducative, y compris les chefs d'établissement, généralement peu enclins à la mobilisation, exprime des inquiétudes fondamentales. Certains estiment que cette initiative remet en question l'unité de la classe, la mixité et le pacte républicain. Les critiques soutiennent que ces groupes ne contribueraient pas à la réussite des élèves et pourraient accentuer les inégalités. La crainte est que les élèves soient assignés à un niveau, compromettant ainsi leurs chances d'accéder à l'enseignement général au lycée.
Quels sont les points de friction pratiques ? LesLes préoccupations portent également sur la faisabilité de la proposition. La mise en place de groupes plus petits nécessite plus d'enseignants, de salles de classe, et entraîne des complications considérables avec les emplois du temps. Le manque actuel d'enseignants qualifiés et les retards dans la fourniture de textes réglementaires ajoutent à l'incertitude. La question de l'équilibre des groupes en termes d'effectifs reste également sans réponse, tout comme le rôle des professeurs principaux qui devront jongler entre les groupes d'élèves.
Qu'en pensent les parents et les élèves ? Les inquiétudes s'étendent également aux parents, notamment avec la FCPE dénonçant une « machine à sélectionner » et un possible « tri social ». Les élèves eux-mêmes s'inquiètent des implications sociales, soulignant le risque de séparation d'amis en fonction du niveau, d'injustices, de jalousie, voire de harcèlement.

SOURCE : https://www.20minutes.fr/societe/4076437-20240215-college-quoi-groupes-niveau-catastrophent-toute-communaute-educative
Le gouvernement propose ces groupes pour améliorer les performances des élèves en français et en mathématiques, qui ont montré des résultats décroissants selon la dernière enquête Pisa.
Des approches telles que les groupes de soutien ponctuels, la différenciation des enseignements, et les tutorats sont considérées comme plus efficaces que les regroupements permanents de niveau.

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
