Comment intégrer des pratiques écologiques au sein des écoles ?

Dans cet article, nous vous partageons des conseils pour aider les écoles de commerce à relever les défis du développement durable. Qu'il s'agisse de rendre les campus plus respectueux de l'environnement, d'intégrer les questions de RSE dans les programmes ou de déployer des actions ciblées, chaque école peut contribuer à un avenir plus durable.

Une approche engagée depuis longtemps

Les Grandes écoles de commerce se penchent sur leur responsabilité sociétale et environnementale depuis plusieurs années. Par exemple, Audencia a signé le Global Compact de l’ONU dès 2004. De nombreuses écoles ont par la suite obtenu des labels RSE, comme LUCIE ou DD&RS. La Conférence des Grandes écoles s’est elle aussi engagée, avec une charte adoptée en 2003 et la création d’une commission DD&RS pour accompagner les écoles dans leur transition.

Les écoles ont compris qu’il fallait éviter les effets d’annonce pour privilégier des actions concrètes. Ainsi, Yannick Viero, chargé de mission impacts écologiques et sociaux à l’Eseo, explique : « Les actions DD&RS de l’Eseo se concentrent notamment sur la réduction des impacts environnementaux, mesurés chaque année par un bilan carbone. »

Des campus aux normes de développement durable

Pour une politique écologique durable, il est essentiel que les infrastructures elles-mêmes soient éco-responsables. Par exemple, les écoles Ecor et Ecar utilisent des bâtiments conformes aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale). Cette certification limite les impacts environnementaux tout en garantissant un cadre de vie sain et confortable. Mathieu Le Meur, directeur général, souligne que le coût d’une certification HQE pour une surface de 10 000 m² est estimé entre 15 000 et 20 000 euros.

Intégrer le développement durable dans les programmes

L’enseignement est un levier puissant pour sensibiliser les étudiants aux enjeux environnementaux. Les écoles de commerce incluent des cours obligatoires sur le développement durable et la RSE dès la première année.

Par exemple, à Audencia, on trouve des masters spécialisés comme le MS « Acteur pour la transition énergétique » ou le MSc « Stratégies du développement durable, RSE et environnement ». De son côté, le Pôle Léonard de Vinci intègre entre 12 et 15 heures de cours obligatoires sur ces thèmes dans son tronc commun. Yannick Viero précise que « l’Eseo a pour objectif de dédier 10 % des enseignements aux enjeux de développement durable. »

Chez Ecor et Ecar, ce pourcentage atteint 25 %, selon Mathieu Le Meur.

Déployer des actions concrètes

Rejoindre un réseau d’établissements engagés dans le développement durable est une stratégie efficace pour inscrire ces politiques dans la durée. ICN, par exemple, participe au programme Act’Sup pour structurer sa stratégie de décarbonation. Myriam Mauroy, responsable gestion des données et RSE de l’école, indique : « Nos étudiants accèdent à la ICN Climate School, qui propose des micro capsules en e-learning sur la soutenabilité. »

L’implication directe des écoles est également cruciale. Philippe Haïk, directeur général d’ESIEE-IT, explique : « L’école encourage des pratiques écologiques telles que le covoiturage et la gestion responsable des ressources. »

Enfin, ICN multiplie les initiatives comme la traduction et l’animation de la Fresque de l’emploi durable, le Sulitest (test de connaissances en développement durable) ou la création d’un potager en permaculture par les étudiants.

Vers un avenir durable

Adopter une démarche écologique au sein des écoles de commerce n’est pas seulement une question de tendance : c’est une nécessité pour préparer les générations futures à relever les défis environnementaux. En combinant actions concrètes, enseignements pertinents et infrastructures durables, chaque école peut contribuer activement à cette transition.