Comment l’IA aide les enseignants dans les salles de classe

Le développement de l’intelligence artificielle ouvre de nouvelles perspectives dans le monde de l’éducation. Comment les enseignants peuvent-ils en bénéficier au quotidien ?
Une technologie de plus en plus présente dans le secteur public
Le développement rapide de l’intelligence artificielle (IA) ces dernières années a permis de créer de nombreuses opportunités, notamment pour les entreprises. L’État français souhaite désormais combler son retard : le 7 février dernier, Laurent Marcangeli, ministre de l’Action publique, a présenté une feuille de route pour généraliser l’usage de l’IA dans l’administration. Depuis, plusieurs chantiers ont été lancés.
L’IA peut-elle alléger la charge du secteur éducatif ?
De nombreux ministères cherchent à tirer parti de cette technologie, que ce soit pour détecter la fraude, améliorer l’efficacité de l’administration ou encore via des assistants virtuels mis à disposition des collectivités locales.
Le secteur de l’éducation commence également à s’y intéresser pour simplifier la gestion quotidienne. Les enseignants, confrontés à une augmentation de la charge de travail et à des conditions parfois éprouvantes, témoignent de leur besoin de soutien.
Les grèves récurrentes, comme celle du 13 mai, illustrent ce malaise. L’introduction de solutions d’IA dans les salles de classe pourrait représenter une réponse pour soulager les enseignants.
Des start-ups telles que Gingo, Ed-AI ou Examino proposent déjà des outils permettant aux professeurs de générer des plans de cours ou de corriger automatiquement les copies. Résultat : un gain de temps significatif et une meilleure qualité de vie professionnelle.
La confiance dans l’IA, un enjeu majeur
Pour que l’IA soit correctement déployée dans les établissements scolaires, il est essentiel de créer un climat de confiance. Cela passe notamment par une stratégie d’observabilité, qui permet de surveiller, analyser et comprendre un système informatique via les données qu’il produit.
L’observabilité offre une vision claire et transparente des outils utilisés. Elle est indispensable pour garantir l’éthique, la conformité réglementaire, ainsi que la fluidité des opérations. Elle facilite les audits, les contrôles, et permet de renforcer la transparence auprès des usagers.
C’est aussi un levier pour renforcer la confiance du public, essentielle à l’adoption généralisée de l’IA dans un secteur aussi sensible que l’éducation.
Gagner la confiance des parents et du corps enseignant
Mais la responsabilisation ne suffit pas. Le public s’inquiète également de la sécurité, ce qui impose l’adoption d’une architecture AI by Design.
Au Royaume-Uni, une enquête menée en août 2024 a révélé que parents et enseignants redoutent principalement une atteinte à la confidentialité des données. Pour les rassurer, il faut mettre en place des protocoles de protection rigoureux : chiffrement robuste, contrôle strict des accès, audits de sécurité réguliers.
Le ministère de l’Éducation nationale français prépare d’ailleurs une charte encadrant l’usage de l’IA à l’école. C’est une avancée nécessaire pour construire un cadre de confiance solide.
En parallèle, il est indispensable d’accompagner les utilisateurs finaux. Pour être adoptés sereinement, les outils d’IA doivent être introduits progressivement, avec formation et accompagnement à la clé.
Une opportunité unique de moderniser l’enseignement
L’IA dans l’éducation représente une formidable opportunité pour améliorer à la fois les conditions de travail des enseignants et la qualité de l’apprentissage. En réduisant les tâches chronophages, les enseignants peuvent se concentrer sur ce qui a le plus de valeur : l’accompagnement pédagogique.
Mais pour que cette transition soit réussie, il est essentiel d’instaurer un dialogue ouvert avec toutes les parties prenantes : élèves, parents, enseignants et personnel administratif. Des formations régulières doivent être organisées pour suivre les évolutions technologiques et répondre aux questions.
Le système éducatif doit se transformer avec lucidité, sans céder à la peur du changement. Si l’on parvient à instaurer un équilibre entre innovation et confiance, l’intelligence artificielle pourrait bien révolutionner positivement notre façon d’enseigner et d’apprendre.

SOURCE : JOURNAL DU NET

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