Comprendre ce qui constitue un « vrai » diplôme

Le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (Hcéres) joue un rôle clé dans l'évaluation des diplômes délivrés par les établissements publics et privés en France. Avec la multitude de diplômes existants, il peut être difficile pour les élèves et leurs parents de s'y retrouver.
En France, quatre niveaux de reconnaissance des formations coexistent. Les diplômes nationaux, comme les licences, masters et doctorats, sont exclusivement délivrés par les universités et certaines grandes écoles publiques, sous l’accréditation de l'État. Ces diplômes sont validés après une évaluation rigoureuse par le Hcéres.
Les diplômes « reconnus » par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, souvent délivrés par des établissements privés, bénéficient d’un visa ou d’un grade de licence ou de master. Ces diplômes visés sont axés sur la professionnalisation. Parallèlement, le ministère du Travail a développé les titres RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), reconnus pour leur vocation professionnelle. Enfin, les « diplômes d'établissement » sont délivrés par des écoles privées sans reconnaissance de l’État.
L'importance des certifications et labels
Les certifications comme les visas, grades, et labels, tels que Qualiopi, offrent des garanties aux étudiants. Un diplôme reconnu par l’État permet non seulement l'accès aux bourses, mais aussi une poursuite d’études facilitée. Le label Qualiopi, quant à lui, assure que l'établissement respecte certaines normes pour proposer des formations en apprentissage ou financées par le Compte personnel de formation (CPF), bien qu'il ne juge pas la qualité du contenu pédagogique.
Vers une meilleure transparence des diplômes
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche envisage de créer une plateforme accessible au public pour répertorier les diplômes, certifications, et labels officiels. Cette initiative vise à rendre plus lisible l’offre de formation dans l’enseignement supérieur, notamment en incluant le secteur privé dans cette démarche d’évaluation de la qualité.
Un panorama des diplômes en France
Actuellement, la France compte environ 7 000 mentions de diplômes universitaires, auxquels s'ajoutent les diplômes d’ingénieur, délivrés par 200 écoles, et les diplômes des grandes écoles de commerce. Les diplômes d’établissement du secteur privé, souvent non évalués, échappent à un décompte précis. Ces formations regroupent environ trois millions d’étudiants, dont un quart dans le privé.
Les critères d'évaluation du Hcéres
Le Hcéres évalue les diplômes des établissements publics, ainsi que ceux des établissements privés d’intérêt général (EESPIG). Il examine également les demandes de reconnaissance de diplômes visés ou de grades pour les établissements privés, un secteur où les évaluations ont quadruplé en quelques années.
Les critères d'évaluation incluent la gouvernance et la stratégie de l’établissement, la qualité des équipes pédagogiques, l’attractivité de la formation, le taux de réussite, et l’insertion professionnelle des diplômés.
Un nouveau label pour les formations privées
Face à la multiplication des formations privées, notamment avec le développement de l’apprentissage, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a proposé la création d’un label pour évaluer la qualité des formations de ce secteur. Le Hcéres, en tant qu’autorité publique indépendante, sera un acteur central dans l’attribution de ce label, garantissant ainsi un encadrement rigoureux de l’enseignement supérieur en France.

SOURCE : ÉTUDIANT

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