Contourner les interdictions de communication pendant certaines périodes d’admission Parcoursup

Entre le début du mois de juillet et le 12 juillet, les écoles de commerce membres du concours Sigem ont l’interdiction de communiquer vers les candidats. Cet article explique pourquoi cette interdiction a été instaurée, quelles sont ses conséquences et comment les écoles peuvent gérer cette période sans compromettre leur communication.
Un calendrier rigoureux
Les grandes écoles de commerce (HEC, Essec, ESCP, Edhec, etc.) sont membres du Sigem (Système d’Intégration aux Grandes Écoles de Management), un système qui détermine l’affectation des candidats aux écoles selon leurs préférences et résultats. Ce système permet aux candidats de postuler à plusieurs écoles en même temps, tout en passant une seule série d’épreuves. La procédure débute cette année le 24 juin, avec l’envoi des identifiants par Sigem aux candidats. Le 25 juin, ces derniers devront accepter la procédure et payer un acompte de 800 euros en ligne. Entre le 4 et le 8 juillet, selon les jurys des écoles, les résultats d’admission seront publiés, et les candidats auront jusqu’au 10 juillet pour indiquer leurs préférences d’écoles. Le 12 juillet, le Sigem publiera les résultats d’affectation.
La période entre le 4 et le 12 juillet est cruciale, car les candidats découvrent leurs résultats et font leurs choix d’école. C’est pourquoi, depuis 2017, le Sigem a instauré un embargo, interdisant aux écoles toute communication vers les candidats. Ce “black-out” a été mis en place afin de limiter la surenchère de communication et permettre aux candidats de faire leurs choix en toute tranquillité.
Éviter le harcèlement des candidats
Pendant cette période, les candidats sont souvent soumis à une pression excessive : SMS, appels téléphoniques, messages par mail ou WhatsApp. Ce flot de communications peut créer un stress supplémentaire et mener à des choix impulsifs. De plus, la prolifération de fausses informations ou de rumeurs peut nuire à la réputation des écoles, qui n’ont pas le temps de réagir étant donné la rapidité des échanges.
L’objectif de l’embargo est donc de protéger les candidats contre ce harcèlement et de maintenir l’intégrité du processus d’admission. L’interdiction s’étend non seulement aux écoles membres du Sigem, mais aussi à leurs partenaires académiques. Elle inclut la diffusion de publicités, l’envoi de messages (par mail, SMS, etc.) et les communications via téléphone ou applications de messagerie comme WhatsApp.
Comment gérer l’interdiction ?
Malgré cet embargo, il est essentiel pour les écoles de maintenir le lien avec les étudiants tout au long de la phase de recrutement. Alors, comment gérer cette interdiction tout en respectant les règles ?
Il est crucial d’alerter toutes les parties prenantes de l’école en amont, notamment les équipes de communication et de marketing, afin de s’assurer que la règle est bien respectée. Certaines écoles ont des protocoles internes stricts pour garantir que la période de “black-out” soit observée. Toutefois, dans certains cas, les équipes moins vigilantes peuvent être tentées de transgresser cette règle, ce qui peut entraîner des sanctions.
Les risques d’enfreindre cette interdiction sont élevés. En effet, le règlement du Sigem prévoit des sanctions sévères, allant jusqu’à l’exclusion d’une école du système si elle enfreint délibérément la règle.
La gestion de la période avant l’embargo
Il est préférable de se concentrer sur la gestion de la période précédant l’embargo, c’est-à-dire entre les oraux et les résultats d’admission. Cette phase représente la dernière ligne droite avant l’interdiction de communication. Les oraux sont en effet un excellent levier de communication. Par exemple, certaines écoles créent des “Teams admissibilité” pour assurer l’accueil des candidats, et des écoles comme SCBS allouent jusqu’à 8 % de leur budget marketing à l’accueil des candidats.
Cependant, cette période ne doit pas être utilisée à des fins publicitaires agressives. L’idée est d’informer les candidats sans être intrusif. Par exemple, certaines écoles, comme BSB, envoient des courriels pour rappeler les événements organisés pendant les oraux, mais sans chercher à convaincre les candidats de choisir leur établissement. De même, l’Iéseg envoie sa newsletter habituelle avec des informations générales sur la vie de l’école, sans faire de publicité directe.
En respectant ces principes, les écoles peuvent maintenir une communication professionnelle et respectueuse tout en respectant les règles du Sigem.

L'embargo instauré par les écoles de commerce membres du Sigem vise à protéger les candidats contre le harcèlement excessif pendant la période de choix entre les écoles. Avant 2017, la communication intense des écoles pouvait entraîner une surenchère, créant une pression inutile et des risques de diffusion de fausses informations. L'objectif est de permettre aux candidats de faire leurs choix en toute sérénité et sans influence extérieure pendant la période cruciale entre les résultats d’admission et ceux d’affectation.
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