Controverse sur la Réforme Éducative : L'Opinion d'Audrey Chanonat

Audrey Chanonat, secrétaire nationale de la commission éducation et pédagogie du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNpden) et principale d'un collège à Cognac (Charente), s'est exprimée sur franceinfo le samedi 25 mai. En tant que grand témoin de l'émission, elle a partagé ses préoccupations concernant la réforme éducative surnommée "choc des savoirs", une initiative qui continue de susciter des réactions vigoureuses au sein de la communauté éducative.
Une Réforme Contestée
"Ce n'est absolument pas le bon dispositif pour faire réussir les élèves," déclare Audrey Chanonat. La réforme, qui prévoit l'instauration de groupes de niveau en français et en mathématiques dans les collèges, est au cœur des manifestations qui se déroulent à Paris et dans plusieurs villes de France. Enseignants, parents d'élèves et élèves se mobilisent pour exiger l'abandon de cette mesure controversée, prévue pour la rentrée scolaire 2024 pour les classes de sixième et de cinquième, et pour la rentrée 2025 pour les classes de quatrième et de troisième.
Des Moyens Insuffisants
Selon Audrey Chanonat, cette réforme a été imposée par le ministère de l'Éducation nationale sans concertation adéquate et sans les moyens nécessaires à sa mise en œuvre. "Cela va complexifier très fortement les emplois du temps, sans aucune garantie de réussite," explique-t-elle. Bien que le SNpden soit ouvert à la discussion et d'accord sur la nécessité de trouver des solutions, le principal problème réside dans le manque de ressources allouées. "Pour faire des groupes, il faut donner des moyens. Or, les moyens n'ont absolument pas été donnés par le ministère."
Le SNpden estime qu'environ 19 000 postes d'enseignants seraient nécessaires pour la mise en place efficace des groupes de niveau pour les élèves de sixième et de cinquième. Cependant, le ministère n'a annoncé que 2 300 postes, un chiffre largement insuffisant selon Chanonat. En outre, la revendication principale du SNpden est une réduction des effectifs par classe, une demande qui, selon Chanonat, n'a pas été abordée dans la réforme actuelle.

L'Importance de l'Hétérogénéité
Au-delà des questions de moyens, Audrey Chanonat exprime des doutes sur la pertinence des groupes de niveau. "Nous sommes absolument pour l'hétérogénéité dans les classes. C'est indispensable," affirme-t-elle. Elle souligne que la diversité sociale et scolaire au sein des classes est une condition sine qua non de la réussite des élèves. "Un groupe homogène d'élèves en difficulté n'avancera pas plus vite, et un groupe composé uniquement de très bons élèves manquera de la dynamique nécessaire pour progresser."
source : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-grand-temoin/reforme-du-choc-des-savoirs-ce-n-est-absolument-pas-le-bon-dispositif-pour-faire-reussir-les-eleves-assure-audrey-chanonat-du-snpden_6536831.html
Le SNpden est opposé aux groupes de niveau parce qu'ils complexifient les emplois du temps sans garantir de meilleurs résultats pour les élèves. En outre, la réforme manque de moyens adéquats : il faudrait environ 19 000 postes supplémentaires pour la mettre en œuvre efficacement, alors que seulement 2 300 postes ont été annoncés par le ministère. De plus, le SNpden soutient que l'hétérogénéité des classes est essentielle à la réussite des élèves, favorisant une mixité sociale et scolaire bénéfique à tous.
Les principaux obstacles à la mise en œuvre de cette réforme sont le manque de concertation avec les professionnels de l'éducation et l'insuffisance des moyens alloués. Le SNpden estime qu'un grand nombre de postes d'enseignants supplémentaires est nécessaire pour la mise en place des groupes de niveau, mais les ressources actuellement proposées par le ministère sont largement insuffisantes. En outre, il y a une préoccupation majeure concernant la perturbation des emplois du temps et l'absence de réduction des effectifs par classe, ce qui pourrait nuire davantage à la qualité de l'enseignement.

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