« Dans le bus, personne ne la met » : à Nangis, la ceinture de sécurité rappelée aux collégiens et lycéens

À l’approche du pont de l’Ascension et des départs en vacances, les collégiens et lycéens de Nangis ont été sensibilisés à l’importance du port de la ceinture de sécurité, que ce soit en voiture ou dans les transports scolaires. Une piqûre de rappel nécessaire.
Un message de prévention à la veille des départs
« Le message principal, c’est : il faut mettre la ceinture, à la fois dans la voiture et dans les cars. » Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, a martelé ce rappel ce mardi à Nangis, en Seine-et-Marne. Un message d’autant plus essentiel à l’approche du pont de l’Ascension, période marquée par de nombreux départs en vacances, et à quelques jours de la journée des parents du 1er juin.
Ce département avait été marqué par un accident grave en septembre 2024, à Chauconin-Neufmontiers, où un car scolaire s’était renversé. Deux enfants avaient été sérieusement blessés, quinze autres plus légèrement.
Des chiffres alarmants pour les plus jeunes
Devant les élèves du lycée Henri-Becquerel de Nangis, Florence Guillaume a rappelé que les transports scolaires sont très utilisés par les jeunes de la ville et des alentours. Elle a insisté sur des données frappantes : en 2023, un enfant de 0 à 13 ans sur cinq tué sur la route n’était pas attaché. Pour les 14-17 ans, c’est deux sur cinq.
« Pour beaucoup, ce n’est plus un réflexe, déplore-t-elle. Les plus jeunes le font naturellement, mais les adolescents rechignent. Pourtant, la ceinture sauve des vies : en cas de freinage d’urgence, on est projeté, peu importe son poids. »
Des ateliers immersifs pour faire passer le message
Pour appuyer ce discours, plusieurs animations ont été mises en place. Les élèves ont testé une machine simulant des tonneaux, ainsi qu’un simulateur de collision. Un atelier de danse animé par Sabrina Lonis, chorégraphe suivie par plus de 2 millions de personnes sur YouTube, a aussi permis d’aborder le sujet autrement.
Des témoignages qui marquent les esprits
Dans un bus mis en situation réelle, les lycéens ont échangé avec des intervenants de l’Association nationale pour les transports éducatifs de l’enseignement public (Anateep), avant de participer à un exercice d’évacuation.
« Dans le bus, personne ne met la ceinture, reconnaissent Ryan et Loris, 15 ans. Le jour où il y a un accident, il y aura un mort. Maintenant, on va essayer de la mettre, comme en voiture. »
« Moi, je la mets, affirme Corentin, 17 ans. Je suis habitué. Les autres font ce qu’ils veulent, mais moi je tiens à la vie. Les machines, ça aide à faire comprendre. »
Une vigilance cruciale aux abords des bus
L’Anateep, qui sensibilise plus d’un million et demi de jeunes par an, insiste également sur d’autres risques liés aux transports scolaires. « On travaille sur le port de la ceinture, le respect, et surtout le danger de traverser devant ou derrière le bus, surtout avec un téléphone en main, explique Christophe Trebosc, secrétaire général de l’association. On a plus d’accidents graves aux arrêts qu’en circulation. »
Il y a un an, une femme de 40 ans est décédée, écrasée par un bus à la gare de Champagne-sur-Seine.
Une habitude encore trop négligée
En 2022, 24 % des personnes décédées en voiture ne portaient pas leur ceinture. En ville ou sur les courts trajets, près de 29 % des conducteurs reconnaissent qu’ils ne l’attachent pas systématiquement. En 2023, 37 % des automobilistes avouaient démarrer leur voiture sans vérifier que tous les passagers étaient attachés, contre 40 % en 2022.

SOURCE : LE PARISIEN

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
