Décrochage scolaire vs. liberté pédagogique : l'exclusion, cette pratique qui divise profs et CPE

Un ouvrage décrit avec minutie, au sein de trois collèges défavorisés, la répétition des exclusions de cours, levant le voile sur la souffrance des personnels et la détresse des élèves, dans un contexte inflammable.
Plongée en eaux troubles, celles d’une pratique professorale bien connue mais taboue : les exclusions de cours. Dans "La fabrique quotidienne du décrochage : aux portes de la classe" (PUF), le sociologue Julien Garric s’est concentré pendant plusieurs mois sur le quotidien de trois collèges d’éducation prioritaire d’une grande ville du sud-est de la France. Ces établissements accueillent une jeunesse pauvre, avec près de 90 % d’élèves boursiers, dont 50 % au taux le plus élevé. Environ 70 % de ces jeunes vivent dans des familles monoparentales.
Une pratique qui divise
Très utilisées pour maintenir une forme d’ordre dans les classes, les exclusions de cours divisent fortement les chefs d’établissement et le personnel de vie scolaire d'un côté, et l'équipe des professeurs de l'autre. Les principaux de collège affichent leur volonté explicite de lutter contre la multiplication des exclusions, convaincus que cette punition accentue le décrochage scolaire. Déjà en difficulté scolaire, les élèves exclus de cours risquent, selon eux, de sombrer davantage. De leur côté, les enseignants perçoivent cette politique comme une velléité de contrôle, une remise en cause de leur liberté pédagogique.

SOURCE : MARIANNE

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