Défis et Solutions : Les Écoles Universitaires en Éco-Gestion Face à l'Essor de l'Enseignement Privé

Devant la croissance fulgurante de l'enseignement privé, les écoles universitaires spécialisées en économie et gestion tirent la sonnette d'alarme.

Le réseau IAE France, regroupant ces établissements, met en garde contre l'idée que les IAE pourraient fonctionner comme des facultés traditionnelles face à cette montée en puissance de l'enseignement supérieur privé. Il souligne l'importance d'un soutien explicite de la part de l'État et des universités pour maintenir une offre publique de qualité, compétitive et même supérieure à celle des opérateurs privés. Malgré plus de vingt ans d'efforts pour asseoir leur réputation et leur statut d'école interne au sein des universités, les IAE se retrouvent aujourd'hui à un carrefour critique. Les restrictions budgétaires, les dotations insuffisantes et les évolutions dans la gouvernance des universités compromettent leur capacité à maintenir la qualité de leurs formations et l'engagement de leurs équipes.

Face à cette compétition féroce, le réseau IAE France met en avant la nécessité d'un soutien accru à l'offre publique en management, capable de rivaliser voire de surpasser la majorité des acteurs privés. Il souligne la sélectivité accrue des formations universitaires, tant en licence qu'en master, et leur capacité à former des diplômés reconnus par les milieux économiques.

De plus, les IAE France mettent en garde contre le renforcement de la régulation dans l'enseignement supérieur, craignant que cela ne favorise principalement les établissements privés, qui pourraient investir massivement pour obtenir des labels ou des grades. Ils insistent sur la nécessité de ne pas seulement différencier les établissements à but lucratif des autres, mais aussi de reconnaître l'importance de l'offre publique dans ce paysage concurrentiel.

En réponse à ces défis, le réseau IAE France a proposé un ensemble de principes de fonctionnement aux directeurs d'IAE, mettant l'accent sur le respect des normes, la transparence financière et la priorité accordée aux structures publiques. Malgré cela, les réponses du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche se font attendre, voire sont peu nombreuses.