Dissolution de l’Assemblée : les syndicats de l’ESR appellent à "une mobilisation massive" contre l’extrême droite

"Empêcher l’extrême droite de parvenir au gouvernement" : c’est la volonté exprimée par une intersyndicale de l’ESR, dans un communiqué intersyndical publié le 11 juin 2024. Ils appellent à "une mobilisation massive" des communautés, à la suite de l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin 2024. Par ailleurs, une tribune adressée "à la jeunesse de France" et signée "en très grande majorité par des vice-présidents étudiants d’universités" a été publiée. L’Unef et l’Union étudiante appellent les étudiants à de nouveau se rassembler ce soir.
"Nous rappelons solennellement notre opposition aux idées d’extrême droite, dont les valeurs et les idées constituent une menace pour le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche". Une intersyndicale de l’ESR appelle les communautés à se mobiliser "massivement", et "dès maintenant", "pour empêcher l’extrême droite de parvenir au gouvernement", dans un communiqué publié mardi 11 juin 2024.
Cet appel à la mobilisation intervient quelques jours après que le Rassemblement national a obtenu plus de 30 % des suffrages lors des élections européennes, le 9 juin dernier et que le président de la République a annoncé, en conséquence de ces résultats, la dissolution de l’Assemblée nationale, provoquant la tenue d’élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochains.
L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir "aurait des effets terribles"
Pour l’intersyndicale, la mise en œuvre du programme du Rassemblement national "aurait des effets terribles". "L’extrême droite a une vision réactionnaire et liberticide pour l’ESR […] L’extrême droite ne condamne jamais l’insuffisance des moyens dans les universités, les services et les laboratoires, ni ne parle de la dégradation des conditions de travail pour tous les personnels", argumente l’intersyndicale. "Son programme pour l’ESR, c’est la préférence nationale pour les étudiants et les personnels, la mise au pas réactionnaire en matière pédagogique, la répression de toute contestation, la priorité à l’apprentissage et aux cadeaux fiscaux aux entreprises, le soutien aux formations privées, des 'bourses au mérite'…"
Les syndicats disent avoir prévenu "à plusieurs reprises" le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche au sujet "des dangers" de certaines réformes, "au mépris du dialogue social", et attirent également l’attention sur le "désarroi grandissant" des personnels. Ils rappellent enfin leurs valeurs, "d’égalité, de solidarité, de laïcité, de tolérance et de vivre ensemble", "à l’opposé" de celles du RN.
Les vice-présidents étudiants appellent les jeunes au vote
Ils ne sont pas les seuls à se mobiliser. Dans une tribune, adressée à AEF info, des vice-présidents étudiants d’universités indiquent que la jeunesse a "une voix pour lutter contre l’obscurantisme". "Utilisons notre voix, le 30 juin et le 7 juillet prochain […] Allons ensemble aux urnes, votons, c’est notre devoir et notre responsabilité de montrer que nous sommes là, et nous ne nous tairons pas", plaident-ils.
Si aucune consigne de vote n’est donnée clairement, eux aussi font allusion à l’extrême droite, inquiets d’un risque "réel" qui "s’est exprimé à près de 40 % des voix pour des partis politiques dont le projet est de nous renfermer sur nous-même, promouvoir la peur et le pessimisme".
Par ailleurs, les rassemblements étudiants, lancés le 10 juin par l’Unef et l’Union étudiante, se poursuivent ce 11 juin "partout en France", à partir de 20 heures.

SOURCE : AEF INFO

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