École de commerce : les étudiants partent aux quatre coins du monde

Passer du temps à l’étranger est devenu une composante essentielle des formations en business. Les écoles de commerce multiplient les partenariats internationaux pour offrir à leurs étudiants un large éventail de destinations. Autrefois, les étudiants en business privilégiaient les grandes places financières comme Londres ou les États-Unis. Bien que ces destinations restent populaires, le champ d’action des étudiants s’est considérablement élargi. En se rapprochant des universités étrangères, les écoles de commerce leur garantissent des places pour un semestre, voire deux, dans des établissements partenaires aux quatre coins du globe.
Le nombre de places disponibles varie selon les universités et les destinations les plus prisées sont souvent réservées aux étudiants ayant les meilleures notes. « Ce n’était pas mon cas. Je n’avais visiblement pas assez bossé ! », plaisante aujourd’hui Ewen, étudiant à la Rennes School of Business. Ewen a finalement choisi l’Uruguay, une destination apparemment moins séduisante que celles de ses camarades, mais qu’il ne regrette pas du tout. « Ce qui m’importait, c’était d’aller en Amérique du Sud. Je ne connaissais pas grand-chose de ce pays. C’est une très belle surprise », se réjouit-il.
En ce moment, Ewen passe ses vacances au Brésil, profitant de plages paradisiaques. « Depuis Montevideo, il est très simple de voyager dans les pays voisins », explique-t-il. Avant de partir, il avait travaillé deux mois dans le bâtiment pour économiser de l’argent et pouvoir pleinement profiter de son séjour. « Je suis parti en Patagonie avec mes quinze colocataires. Oui, quinze… On a une grosse maison ! Bientôt, je visiterai la Colombie et le Machu Picchu au Pérou », se frotte-t-il déjà les mains. Côté cours, tout se passe plutôt bien pour Ewen, dont le niveau en espagnol a considérablement augmenté.
Sharone à Dubaï : « Il y a beaucoup de restaurants et de clubs, mais la vie est tranquille »
Direction le Moyen-Orient avec Sharone, étudiante en deuxième année à l’EM Normandie, qui a choisi de partir à Dubaï. « J’ai toujours voulu y aller en vacances. Quand je suis arrivée à l’EM Normandie, l’école y ouvrait un nouveau campus. J’ai foncé », explique-t-elle. Sharone a pu se forger sa propre vision d’un endroit souvent décrit de manière biaisée sur les réseaux sociaux. « Sur les réseaux sociaux, on ne parle que de plages et de fêtes. C’est très biaisé. Il y a beaucoup de restaurants et de clubs, mais la vie est tranquille. Très similaire à la nôtre, en fait. »
Elle est impressionnée par la gentillesse des gens et le sentiment de sécurité qu’elle n’avait jamais ressenti ailleurs. « Un jour, j’ai perdu mon téléphone dans le tramway. La police me l’a ramené. Je ne sais pas où cela arrive ailleurs dans le monde », s’étonne-t-elle. À Dubaï, tout lui semble immense et elle apprécie la diversité culturelle où des dizaines de cultures différentes coexistent harmonieusement. En mai, elle terminera son année à Dubaï. Conseille-t-elle cette destination à d’autres étudiants ? « Cela dépend d’eux. S’ils attendent de leur séjour de l’aventure et du dépaysement, non. S’ils souhaitent profiter d’une belle ville au bord de la mer, c’est parfait », estime-t-elle.

Clara à Dakar : Changement d’univers
Un séjour à l’étranger peut aussi être l’occasion de plonger dans des cultures très différentes. Peu d’étudiants de commerce choisissent l’Afrique, ce qui est regrettable selon Clara, étudiante à l’ESCP Business School. L’an dernier, Clara a posé ses valises à Dakar, au Sénégal. Passionnée de relations internationales, elle avait déjà travaillé pour l’Ambassade de France en Thaïlande. En master, elle apprend que l’ESCP propose une nouvelle spécialité en Investissement Responsable en Afrique (IRA). Quelques semaines plus tard, Clara se retrouve à Dakar pour un séjour d’études de dix jours. « Nous étions environ vingt étudiants, pour moitié de l’ESCP, l’autre du Sénégal. Nous n’avons pas arrêté de débattre de tous les sujets », raconte-t-elle. Ces échanges se poursuivent le soir, dans sa famille d’accueil. « J’ai passé énormément de temps à discuter avec eux. On continue de s’appeler régulièrement », souligne Clara, un brin nostalgique.
Après le séjour d’études, Clara effectue un stage alterné dans la branche sénégalaise de la banque marocaine Attijariwafa, partageant son temps entre l’entreprise et les cours. Cette formule lui permet de découvrir une nouvelle culture et différentes façons de travailler. « On parle peu de l’Afrique dans les grandes écoles. Pour des étudiants, ce continent est pourtant passionnant. Il vous apprend à sortir de votre zone de confort, à nuancer vos opinions », estime Clara. Elle compte bien retourner voir « sa » famille sénégalaise dès que possible.
Les étudiants peuvent choisir leur destination d'échange en fonction des partenariats que leur école de commerce a établis avec des universités à travers le monde. Le choix final dépend souvent de leurs résultats académiques, certaines destinations étant plus compétitives que d'autres.
Les avantages incluent l'opportunité de découvrir une nouvelle culture, d'améliorer ses compétences linguistiques, de développer un réseau international, et d'acquérir une expérience unique qui peut enrichir leur parcours académique et professionnel.

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