Les écoles d'ingénieurs s'unissent autour de Polytechnique pour répondre aux besoins des entreprises

L’Institut polytechnique de Paris (IP Paris), qui regroupe plusieurs écoles d’ingénieurs autour de l'École polytechnique sur le plateau de Saclay, va multiplier d’ici 2027 de nouvelles formations centrées sur des secteurs clés comme l’intelligence artificielle, le nucléaire et le maritime. La majorité des financements proviendra de fonds extrabudgétaires.
Un an après l'annonce d’une nouvelle gouvernance pour IP Paris par Bercy, le président du directoire, Thierry Coulhon, met en œuvre les orientations définies par l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne. En attendant l’officialisation de Philippe Varin à la présidence non exécutive d'IP Paris, les écoles du pôle continuent de développer leur stratégie commune, notamment en matière de formation, afin de mieux répondre aux besoins des entreprises. « Nos missions de formation et de recherche seront mieux appliquées ensemble », précise Thierry Coulhon.
300 entreprises partenaires au service de la formation
L’École nationale des ponts et chaussées (ENPC), récemment intégrée à IP Paris, illustre cette collaboration. Son directeur, Anthony Briant, a justifié ce rapprochement pour accroître l’influence de son école dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche. « Mon école seule n’avait pas la taille nécessaire pour se démarquer », a-t-il déclaré. L’union avec d'autres écoles d’ingénieurs permet ainsi de mieux répondre aux enjeux contemporains grâce à une offre de formation et de recherche cohérente avec les besoins actuels, soutenue par près de 300 entreprises partenaires.
Polytechnique renforce également son offre éducative, notamment par un partenariat avec l’université Columbia pour son bachelor. Un nouveau bachelor en partenariat avec l’Université de technologie de Troyes (UTT) est également prévu, ainsi que d’autres collaborations avec des établissements français, pour diversifier les recrutements et favoriser la diversité.
Répondre aux défis de demain
Pour mieux répondre aux besoins des entreprises, IP Paris souhaite élargir ses formations en intégrant des domaines en lien avec la transition écologique, l’énergie et la préservation des océans. L'ENSTA Paris, l'une des écoles du pôle, proposera dès 2025 un master dédié à l’éolien offshore. Une formation axée sur le nucléaire, notamment au niveau doctoral, est également en préparation.
Entre 2024 et 2027, de nouvelles formations, financées principalement par des appels à projets, toucheront environ un millier d’étudiants. Elles incluront des cursus en intelligence artificielle, cybersécurité et ingénierie durable. Télécom SudParis développera des cours en cybersécurité, tandis que l’Ensae Paris prévoit de former davantage d’ingénieurs en data sciences pour répondre aux besoins croissants de l’intelligence artificielle.
Des partenariats renforcés avec les entreprises
Face aux contraintes budgétaires actuelles, les écoles d’IP Paris cherchent à diversifier leurs financements. Bien qu’aucune hausse des frais de scolarité en fonction des revenus familiaux ne soit prévue pour le moment, Thierry Coulhon souligne l’importance d'explorer les possibilités offertes par les masters internationaux. En parallèle, IP Paris travaille sur de nouveaux partenariats avec des entreprises, ne se limitant plus uniquement aux grands groupes tels qu’EDF ou Total, avec un nouveau modèle de collaboration qui sera dévoilé en janvier prochain.

SOURCE : LES ECHOS

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