Éducation : Un quart des collèges incapables de mettre en place les groupes de besoins, selon le SNPDEN

Le principal syndicat des chefs d'établissement, le SNPDEN, a publié ce mercredi son enquête de rentrée, mettant en lumière plusieurs constats importants.
Comment se déroule la rentrée dans les collèges et lycées ? Dans son enquête, publiée le 11 septembre, le SNPDEN, premier syndicat des chefs d’établissement, a sondé environ 3 000 participants pour dresser un premier bilan. Parmi les points soulevés, l’absence d’enseignants est notable : six établissements sur dix ont débuté l’année avec au moins un poste d’enseignant vacant. L'enquête aborde également la mise en place des groupes de besoins en mathématiques et en français pour les classes de 6e et 5e. Un quart des collèges n’a pas pu organiser ces groupes pour toutes les heures de ces matières, principalement en raison d'un manque de ressources.
Des moyens insuffisants pointés du doigt
Près de la moitié des principaux interrogés indiquent qu'ils n'ont pas disposé de suffisamment de postes pour constituer ces groupes de besoins. Face à cette situation, beaucoup ont dû supprimer ou réduire certains dispositifs déjà en place, comme l'explique Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN : "La majorité des établissements ont été contraints de réduire ou supprimer des dispositifs existants tels que les dédoublements, les options, la coanimation ou d’autres initiatives similaires. C’était une inquiétude dès le départ, car sans les ressources nécessaires, pour instaurer les groupes de besoins, il fallait en contrepartie réduire d’autres dispositifs."
Des groupes souvent hétérogènes
En ce qui concerne la constitution de ces groupes, seuls 21% des collèges ont réussi à former des groupes homogènes, c’est-à-dire des groupes d'élèves de niveaux similaires (bons, moyens, faibles), comme cela avait été initialement proposé par Gabriel Attal. Dans huit collèges sur dix, des groupes hétérogènes ont été formés au moins partiellement, grâce à la flexibilité introduite par Nicole Belloubet, ministre démissionnaire de l’Éducation. Enfin, l'enquête révèle que l'organisation de ces groupes a souvent été compliquée, notamment en raison de problèmes d’emplois du temps. Le syndicat avertit que la généralisation de ces groupes aux classes de 4e et 3e, prévue pour l'année prochaine, semble techniquement impossible à mettre en place dans ces conditions.

SOURCE : FRANCE INFO

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
