Élaborer et mettre en œuvre un protocole de gestion des crises

En tant qu'agence de communication, Ekole souhaite partager des conseils pour aider à élaborer et mettre en œuvre un protocole de gestion des crises, notamment dans le cadre scolaire. Il est crucial de réfléchir à l’avance aux postures à adopter avant, pendant et après la crise, de savoir qui peut intervenir et comment organiser la gestion des autres élèves pendant cet événement.
Quand parle-t-on de crise ?
La crise survient lorsqu’un élève n’arrive plus à maintenir l’équilibre entre ses besoins et les contraintes de son environnement. Ce manque d’équilibre peut entraîner des comportements inadaptés, comme des gestes agressifs, de la fuite, ou des paroles violentes. L’élève peut également ne plus répondre aux échanges verbaux et devenir conflictuel envers l’adulte.
Identifier et anticiper les déclencheurs de la crise
Lorsque les éléments déclencheurs sont identifiés, il devient possible de les anticiper et de travailler en amont avec l’élève sur les solutions pour éviter les débordements. Le travail sur les émotions peut être un outil précieux. Les moments de transition, comme le passage de la classe à la récréation ou le changement d’activité, sont souvent sources d’angoisse. Leur ritualisation peut contribuer à réduire cette tension émotionnelle.
Penser la crise en amont
L’enseignant doit préparer ses propres capacités émotionnelles et réfléchir à ses réactions face aux situations tendues. Il est important de savoir garder son calme face à des propos violents, de maintenir une attitude empathique, et de contrôler sa communication non verbale (ton de voix, langage corporel). Une analyse de la situation permettra à l'enseignant de déterminer à quel moment demander de l’aide, prévue dans un protocole d’intervention.
Mettre en place un protocole d’intervention en situation de crise
Il est essentiel de définir les personnes qui interviendront, selon leur disponibilité, ainsi que le rôle de chaque acteur. Un emploi du temps préétabli, des élèves messagers pour alerter rapidement un adulte disponible, et une préparation des autres élèves pour gérer la situation (terminer un travail ou effectuer des activités en autonomie) sont des éléments clés. La gestion de la crise se fait également dans le respect de la dignité de l’élève, en lui permettant de revenir sur l’événement une fois calme, pour identifier les déclencheurs et réfléchir à la manière de réparer ses actes sans humiliation.
Préparer la suite des événements
Le protocole doit prévoir un retour sur la crise avec les élèves témoins, un échange avec les adultes impliqués, et un écrit factuel à transmettre aux autorités compétentes. En cas de reprise des cours, il est important de partager les informations nécessaires avec les enseignants et le personnel éducatif. Enfin, il est indispensable de suivre la situation et d’organiser un suivi lors des réunions de synthèse.
Le moment de la crise : Postures et gestes à adopter
Lors de la crise, l’adulte doit adopter une attitude empathique. L’échange verbal doit être adapté à chaque phase de la crise, avec un objectif principal : apaiser l’élève. La communication non verbale est tout aussi importante pour transmettre calme et soutien. Un discours moralisateur peut intensifier la crise ; il est donc préférable de reformuler de manière calme et compréhensive ou, parfois, de ne rien dire jusqu’à ce que la tension baisse.
Les conseils professionnels à adopter :
À faire :
- Faire preuve d’empathie et écouter activement l’élève.
- Reformuler ce que l’élève dit pour l’apaiser.
- Décentrer l’attention de l’élève, lui parler de ses intérêts ou l’aider à se concentrer sur sa respiration.
À éviter :
- Prononcer des paroles jugées, menaçantes ou moralisatrices.
- Revenir sur l’élément déclencheur trop rapidement, ou insister sur des sujets sensibles.
- Intervenir physiquement sauf si nécessaire pour des raisons de sécurité.
La gestion post-crise :
Les élèves témoins doivent être rassurés et leur comportement valorisé. Les parents doivent être informés de manière factuelle et sans jugement. Enfin, une communication fluide entre l’équipe pédagogique et l’équipe de vie scolaire est essentielle pour assurer une prise en charge cohérente de l’élève. Un retour d’expérience avec l’élève doit avoir lieu lorsque la crise est passée, afin de favoriser une réflexion constructive.
Conclusion :
Un protocole bien structuré permet d'anticiper et de mieux gérer les crises. Il favorise une approche professionnelle, calme et cohérente, tout en garantissant la sécurité et le bien-être de tous. La prévention et la préparation sont des éléments clés pour réduire l'impact des crises et soutenir les élèves dans des moments difficiles.

Pour anticiper les crises, il est essentiel d'identifier les éléments déclencheurs spécifiques à chaque élève, de mettre en place un protocole d’intervention clair, et de préparer à l’avance les adultes et les élèves à intervenir de manière appropriée. L’établissement doit travailler sur la gestion des émotions, en particulier lors des moments de transition, et instaurer des rituels pour réduire l'angoisse. Un travail sur la communication non verbale de l'enseignant et une collaboration fluide avec l’équipe éducative sont aussi cruciaux pour gérer efficacement les situations de crise.
Oui, Ekole peut accompagner les établissements scolaires dans la gestion de crises en proposant des formations pour le personnel éducatif, en créant des supports de communication pour sensibiliser et informer les élèves et leurs familles sur les procédures à suivre en cas de crise, ainsi qu’en aidant à mettre en place une stratégie de communication efficace avant, pendant et après une situation de crise. Grâce à notre expertise dans le domaine éducatif, nous offrons des solutions personnalisées pour renforcer la réactivité et l'empathie des équipes face à ces situations.

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