Blog
ÉDUCATION
11
June 2025

Elisabeth Borne dévoile un plan pour réformer l’orientation scolaire

Dans une interview accordée au Figaro le 4 juin 2025, la Première ministre Élisabeth Borne a présenté un plan ambitieux visant à améliorer l’orientation scolaire, du collège jusqu’à l’enseignement supérieur. Un chantier présenté comme essentiel pour lutter contre les inégalités d’accès à l’information et rendre les parcours des élèves plus clairs et personnalisés.

Mieux accompagner les élèves dès la classe de troisième

La première mesure annoncée concerne la formation des professeurs principaux, figures clés de l’accompagnement scolaire. Dès l’automne prochain, 30 000 professeurs de 3e bénéficieront d’une demi-journée de formation dédiée à l’orientation, afin de renforcer leur rôle dans le suivi des élèves.

L’objectif est de leur donner les outils nécessaires pour accompagner les collégiens dans leurs choix, mieux comprendre les débouchés des différentes filières, et préparer plus sereinement le passage au lycée.

Quatre demi-journées annuelles dédiées à l’orientation

À partir de la classe de 5e et jusqu’en terminale, tous les élèves bénéficieront de quatre demi-journées par an dédiées à l’orientation scolaire. Ces temps seront intégrés dans un parcours structuré de compétences à acquérir tout au long de la scolarité.

Les activités proposées incluront des rencontres avec des professionnels, des visites de structures (entreprises, universités, CFA...), des forums métiers ou encore des ateliers de découverte des filières. Cette mesure vise à ouvrir les perspectives dès le collège et à donner aux élèves les clés pour se projeter dans l’avenir.

Des dispositifs post-bac renforcés

Le plan présenté par Élisabeth Borne insiste aussi sur la nécessité de mieux gérer la transition entre le lycée et l’enseignement supérieur. Plusieurs dispositifs post-bac seront donc renforcés, notamment l’année de césure, aujourd’hui encore très peu utilisée par les lycéens français.

En 2025, seuls 9 000 élèves ont choisi de prendre une année de pause après le bac. La ministre souhaite encourager cette pratique, permettant aux jeunes de s’engager dans un service civique, de voyager, ou de travailler sur un projet associatif ou personnel. Cette année pourra désormais être valorisée par des crédits universitaires, notamment via le système européen des ECTS.

Développer les années de propédeutique à l’université

Autre dispositif renforcé : les années de propédeutique pluridisciplinaire, destinées aux bacheliers qui ne sont pas encore certains de leur orientation. Aujourd’hui proposées dans 22 universités, ces formations visent à consolider les acquis, développer les méthodes de travail et aider les étudiants à choisir leur filière en connaissance de cause.

Le gouvernement vise une extension à 45 universités d’ici 2027. Ces parcours, comme le programme PaRéO (Passeport pour Réussir et s’Orienter), sont conçus pour éviter les réorientations précoces et les abandons.

Un BTS en trois ans pour les bacs professionnels

Élisabeth Borne a également évoqué une expérimentation d’un BTS en trois ans pour les bacheliers professionnels. L’idée est d’introduire une première année de remise à niveau avant les deux années de BTS classique, afin de renforcer les chances de réussite pour ces élèves souvent confrontés à un choc académique.

Cette expérimentation devrait démarrer dans au moins un lycée par académie dès la rentrée 2026. Le plan prévoit aussi de développer les classes préparatoires aux grandes écoles spécialement conçues pour les élèves de la voie professionnelle, une initiative rare mais prometteuse.

Une réforme saluée par les personnels de direction

Le SNPDEN-UNSA, principal syndicat des personnels de direction, a salué les grandes lignes du plan. Interrogé par franceinfo, son secrétaire général Bruno Bobkiewicz s’est dit favorable au fait de dédier du temps scolaire spécifique à l’orientation.

Pour lui, ces mesures permettront de lutter contre les déterminismes sociaux et géographiques qui influencent encore trop fortement les parcours des élèves. Il appelle les établissements à "s’autoriser à ne pas faire cours à certains moments" pour développer des actions ciblées sur l’orientation.

Le syndicat insiste également sur l’importance de soutenir les équipes éducatives, notamment les professeurs principaux, pour garantir un accompagnement équitable et de qualité pour tous les jeunes.

SOURCE : VOUS NOUS ILS

En savoir plus sur nos solutions pour les établissements scolaires
La plaquette pour animer la communauté de votre établissement
Partager ce contenu

Nos réalisations

Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.

C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle
ÉDUCATION
5
September 2025

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

ChatGPT s’invite au lycée : un professeur intègre l’IA dans ses cours pour former ses élèves et repenser la pédagogie de demain.
Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
ÉDUCATION
5
September 2025

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets

Le bachelor agro arrive en 2026 avec six mentions et de nouvelles règles pour l’enseignement agricole. Focus sur son organisation et ses enjeux.
Une entreprise sur six a intégré le mécénat de compétences
ÉDUCATION
5
September 2025

Une entreprise sur six a intégré le mécénat de compétences

16 % des entreprises misent sur le mécénat de compétences. Découvrez ses impacts sur l’engagement, la marque employeur et les carrières.