Elisabeth Borne veut instaurer un « droit à la déconnexion » pour les élèves

En déplacement à Bondy, la ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, a annoncé vouloir limiter l’accès aux outils numériques scolaires en soirée. Objectif : préserver l’équilibre des élèves face à la surcharge numérique, tout en soutenant un usage plus raisonné des écrans.
Une pause numérique entre 20h et 7h envisagée
Lors de cette visite dans un établissement scolaire de Seine-Saint-Denis, Elisabeth Borne a affirmé vouloir mettre en œuvre une « pause numérique » sur les ENT (espaces numériques de travail) et sur Pronote, l’outil utilisé pour les notes et devoirs. Cette pause s’appliquerait chaque soir de 20 heures à 7 heures, période pendant laquelle aucune mise à jour ou notification ne serait envoyée.
Elle répond ainsi à une recommandation de la commission écrans, qui plaidait en avril 2024 pour un cadre plus strict sur ces outils numériques, jugés envahissants pour les élèves.
Objectif : réduire la pression scolaire numérique
« C’est une manière d’aider les élèves à se déconnecter réellement », a expliqué la ministre, évoquant notamment les risques de consultation compulsive des notes ou devoirs tard le soir. Un paradoxe, selon la commission, qui pointait le décalage entre l’usage imposé de ces plateformes et les injonctions à limiter les écrans.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du défi “10 jours sans écran”, une initiative annuelle qui sensibilise les jeunes et leurs familles à un usage plus équilibré du numérique.
Une responsabilité partagée avec les collectivités
Il faut rappeler que les ENT sont déployés par les collectivités territoriales : communes pour les écoles, départements pour les collèges et régions pour les lycées. Elles seront donc des acteurs-clés dans la mise en œuvre concrète de cette pause numérique.
Une interdiction des téléphones au collège confirmée
Au-delà des ENT, Elisabeth Borne a profité de son déplacement pour confirmer sa volonté d’interdire l’usage des téléphones portables dans tous les collèges dès la rentrée prochaine. Cette mesure viendrait compléter son offensive globale contre l’omniprésence des écrans dans la vie des jeunes.

SOURCE : Lemonde

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