En Suède, des collégiens testent la grasse matinée

Une heure de sommeil en plus pour mieux apprendre
Dans un collège au nord-est de Stockholm, les cours commencent désormais à 9h15 au lieu de 8h15. Depuis l’automne 2024, cette grasse matinée quotidienne offre aux élèves une heure de sommeil supplémentaire. Résultat : des visages moins fatigués, une ambiance détendue et des jeunes plus motivés. Certains arrivent même en avance pour jouer dans la cour.
Pour Alicia, collégienne de 13 ans, les bienfaits sont nets : « Je trouve ça mieux de se réveiller quand il fait jour en hiver. On a plus d’énergie et on peut mieux se concentrer. »
Nelia, elle, insiste sur la réduction du stress : « Je me sens plus reposée et plus productive. Je révise mieux, je suis plus calme, et mes notes se sont améliorées. »
Un impact positif sur la motivation
Ce nouveau rythme semble renforcer l’engagement des élèves. « On a plus envie de venir à l’école quand on a plus d’énergie et tout le monde participe davantage », note Nelia.
Elsa, une autre élève, souligne un bénéfice supplémentaire : « Pour ceux qui habitent loin, c’est super. Ils n’ont plus besoin de prendre le bus à l’aube. »
Même les élèves d’autres établissements en entendent parler. « Ils ne sont pas jaloux, mais ils aimeraient bien pouvoir dormir un peu plus le matin », raconte Bo avec un sourire.
Une journée prolongée en contrepartie
Mais cette expérimentation ne fait pas l’unanimité. Car si le matin est plus doux, l’après-midi est plus long. Les cours finissent désormais à 16h au lieu de 15h.
Pour Sofia, cette organisation est problématique : « J’ai entraînement après l’école, et avec ce nouveau planning, tout s’enchaîne trop vite. Je fais mes devoirs plus tard et je me couche plus tard. Certains soirs, je suis complètement crevée. »
Des résultats déjà visibles sur le comportement et les notes
L’école a déjà plusieurs années de recul : la grasse matinée avait d’abord été testée deux jours par semaine pendant trois ans. Les effets positifs observés ont conduit à une généralisation.
La directrice constate moins de retards, plus de concentration, un comportement plus apaisé en classe et de meilleurs résultats scolaires.
Ces effets confirment ce que montrent de nombreuses études : à la puberté, l’horloge biologique des adolescents se décale, rendant les couchers précoces difficiles.
Dans ce contexte, offrir plus de sommeil le matin semble bien répondre aux besoins des collégiens. Et la réforme pourrait bien devenir permanente dans cet établissement suédois.

SOURCE : FRANCE INFO

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