Enseignement supérieur : le burn-out peut aussi toucher les étudiants

Le burn-out étudiant est un sujet de préoccupation croissant dans le monde de l’enseignement supérieur. Angoisses, fatigue, isolement social et baisse de performance sont autant de signes que certains étudiants, épuisés par le poids de leurs études, peuvent ressentir. Ce phénomène, qui rappelle le burn-out rencontré chez les salariés, s’est intensifié depuis la crise du Covid-19 et commence à être mieux reconnu par les établissements d’enseignement. Plusieurs étudiants partagent leurs expériences et témoignent de l’impact de cette réalité sur leur quotidien.
Un épuisement académique en augmentation
Le burn-out chez les étudiants, également connu sous le terme d’épuisement académique, est devenu de plus en plus courant dans les écoles et universités. Ce syndrome se manifeste par un épuisement physique, émotionnel et mental, souvent causé par une surcharge de travail, des pressions académiques incessantes et des attentes élevées en matière de réussite. Ce phénomène peut mener certains étudiants à développer des problèmes de santé mentale, tels que la dépression, les poussant à s’éloigner de leur cercle social et, dans certains cas, à abandonner leurs études.
Le témoignage de Léa : une étudiante en santé confrontée à l'épuisement
Léa, une étudiante en troisième année dans une école de soins infirmiers à Nancy, illustre bien cette réalité. Passionnée par le secteur de la santé, elle a été exposée très tôt à la pression liée à ce domaine exigeant. Ayant grandi dans un environnement lié à la santé, avec une mère travaillant en EHPAD, Léa a commencé à travailler à 16 ans comme jeune sapeur-pompier. Lors de sa première intervention, elle a été confrontée à un événement tragique : le décès d’un homme qui s’était pendu. Cette expérience l’a profondément marquée. "J’ai été traumatisée, mais personne ne m’a demandé comment j’allais. J’avais honte de dire que je me sentais mal. Depuis, j’ai pris l’habitude de garder tout pour moi", confie-t-elle.
Une prise de conscience nécessaire
Le témoignage de Léa met en lumière la nécessité d’une prise de conscience accrue concernant le bien-être mental des étudiants. Les établissements doivent créer des environnements de soutien où les étudiants peuvent parler ouvertement de leurs luttes sans crainte de jugement. Des ressources doivent être mises à disposition pour aider ceux qui souffrent d'épuisement académique, que ce soit à travers des services de counseling, des ateliers sur la gestion du stress ou des groupes de soutien.
Vers un soutien amélioré
Face à cette problématique croissante, il est crucial que les institutions d'enseignement supérieur mettent en œuvre des mesures concrètes pour prévenir le burn-out. Cela inclut non seulement la sensibilisation aux enjeux de santé mentale, mais aussi des changements dans les méthodes d'évaluation et de charge de travail. Les étudiants doivent être encouragés à équilibrer leurs études avec des activités qui favorisent leur bien-être, comme le sport, les loisirs ou simplement le temps passé avec des amis.
Conclusion : l'importance de la santé mentale
Il est essentiel de reconnaître que le burn-out ne touche pas uniquement les travailleurs, mais aussi les étudiants qui font face à des exigences académiques de plus en plus lourdes. La santé mentale doit être une priorité dans le parcours éducatif, et les établissements doivent jouer un rôle actif dans le soutien des étudiants. En agissant maintenant, nous pouvons contribuer à un environnement d'apprentissage plus sain et plus durable pour les générations futures.

SOURCE : L'EST RÉPUBLICAIN

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