Face à la "dégradation du climat scolaire", les propositions de l’IGESR pour "des relations de confiance et de sécurité"

Une augmentation des violences antiscolaires
Le rapport de l’IGESR, publié le 27 décembre 2024, met en lumière une hausse des "violences antiscolaires", ciblant l’École et ses personnels. Ce phénomène inclut des intrusions, des rixes et des tensions accrues autour des établissements. Malgré cela, la majorité des enseignants déclarent se sentir en sécurité, bien que certains ressentent une appréhension croissante à se rendre au travail. Les tensions relationnelles sont particulièrement marquées dans l’éducation prioritaire et les lycées professionnels, où les enseignants sont confrontés à une augmentation des agressions verbales, notamment de la part de parents.
L’autocensure face aux contestations d’enseignements
Un autre point clé concerne l’autocensure croissante des enseignants, alimentée par les contestations d’enseignements. Ces remises en question, parfois initiées par des parents ou des élèves, ont des conséquences notables : plus de la moitié des enseignants déclarent modérer leurs propos en classe par crainte de conflits. Le rapport recommande d’accompagner ces professionnels en renforçant le soutien institutionnel et en clarifiant les règles dès la rentrée.
La banalisation des "microviolences" entre élèves
Les "microviolences", bien que souvent invisibles aux adultes, deviennent de plus en plus fréquentes, notamment au collège et au lycée. Ce phénomène, lié à un mal-être croissant chez les jeunes, peut mener à l’absentéisme, voire à des cas graves de décrochage scolaire. L’IGESR suggère d’intensifier les actions de prévention, notamment en identifiant les signaux faibles et en améliorant l’écoute des élèves en difficulté.
Le programme phare contre le harcèlement "apprécié" mais à renforcer
Le dispositif Phare, lancé en 2021, est jugé efficace pour lutter contre le harcèlement scolaire. Cependant, le rapport souligne la nécessité de le rendre plus clair et accessible à l’ensemble des acteurs éducatifs. Il préconise également d’étendre les formations et de mettre en avant les méthodes disponibles sur les plateformes éducatives.
Prêter attention à la "violence de l’école"
L’IGESR alerte sur certaines formes de "violence de l’école", telles que la pression liée aux évaluations ou des interactions parfois tendues entre enseignants et élèves. Elle propose d’instaurer une réflexion nationale pour réduire l’anxiété liée à l’orientation et aux contrôles, tout en renforçant une approche éducative bienveillante.
Quatre priorités pour des relations de confiance et de sécurité
En conclusion, le rapport fixe des axes prioritaires pour restaurer la confiance et la sécurité :
- faire de l’éducation au respect une priorité fondamentale, avec des temps dédiés à cet apprentissage tout au long de la scolarité,
- renforcer le soutien des équipes éducatives grâce à des groupes de parole et des formations adaptées,
- favoriser des dynamiques collaboratives pour renforcer le sentiment d’appartenance et de solidarité,
- développer une alliance éducative avec les parents et les élèves par une communication régulière et respectueuse.
Avec ces propositions, l’IGESR aspire à rétablir un climat scolaire apaisé et propice à l’épanouissement de tous. Qu’en pensez-vous ? Ces mesures vous semblent-elles adaptées aux défis actuels ?

SOURCE : AEF INFO

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