Faire ses études loin de chez soi : combien cela coûte vraiment ?

L’entrée dans l’enseignement supérieur marque souvent un tournant dans la vie des étudiants : pour beaucoup, c’est la première fois qu’ils vivent seuls ou en colocation. Mais cette liberté a un coût. Voici les principales dépenses à anticiper.
Le poids du loyer : premier poste de dépenses
Selon une enquête de l’Unef, le loyer représente environ 60 % du budget mensuel des étudiants qui quittent le domicile familial. Les autres dépenses incluent les transports (en moyenne 255,99 € pour les boursiers), l’alimentation, l’énergie, ainsi que d’autres frais de vie courante, tous impactés par l’inflation.
En 2023, le syndicat a noté une augmentation globale des budgets étudiants de 594,76 € par an, liée à une inflation de 6,47 %.
Le coût d’une rentrée étudiante
Selon la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), le coût moyen d’une rentrée s’élève à 3 157 € pour un étudiant non boursier de 20 ans en licence, vivant hors du domicile familial. Ce montant se divise en deux catégories :
- Dépenses courantes :
- Loyer : 563 €
- Alimentation, hygiène, vêtements : 349 €
- Transports : 150 €
- Internet et téléphonie : 61 €
- Loisirs : 50 €
- Frais spécifiques :
- Dépôt de garantie locative : 563 €
- Matériel pédagogique : 393 €
- Complémentaire santé : 341 € (annuel)
- Frais d’agence : 260 €
- Inscription universitaire : 175 €
- Contribution Vie Étudiante et de Campus (CVEC) : 103 €
- Assurance logement : 82 €
Étudier loin de son académie : un pari stratégique
Pour maximiser leurs chances d’admission sur Parcoursup, certains candidats choisissent de postuler dans des formations éloignées de leur académie, où le taux d’accès est plus élevé. Toutefois, les formations non sélectives (licences universitaires) appliquent souvent un quota de places limité pour les candidats hors académie.
Par exemple, pour une licence de droit à Périgueux (académie de Bordeaux), seulement 5 % des places étaient réservées en 2024 à des candidats vivant hors de la région. Dans les filières très demandées comme PASS, STAPS ou psychologie, cette priorité donnée aux résidents locaux peut compliquer l’accès pour les étudiants d’autres académies.
Vivre loin du foyer parental : une tendance majoritaire
En 2023, 59 % des étudiants néo-bacheliers avaient quitté le domicile familial, selon le ministère de l’Enseignement supérieur. Ce phénomène, appelé décohabitation, diminue avec l’âge : seuls 8 % des étudiants de plus de 25 ans vivent encore chez leurs parents.
Une décision qui implique une gestion rigoureuse
Étudier loin de chez soi offre une grande liberté, mais exige une gestion précise du budget. Les dépenses liées au logement, aux frais spécifiques, et au coût de la vie locale doivent être anticipées pour éviter les mauvaises surprises.

SOURCE : SUDOUEST

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