Faut-il renvoyer les catégories A, B et C de la fonction publique aux oubliettes ? Un débat en ébullition

Le gouvernement et les syndicats se retrouvent sur un constat commun : le besoin d'une meilleure mobilité verticale des fonctionnaires. Cependant, les divergences émergent quant aux moyens à employer pour corriger cette lacune.
Faciliter la progression de carrière des fonctionnaires semble être une ambition partagée, mais la voie pour y parvenir fait l'objet de débats houleux. D'un côté, le gouvernement, incarné par le ministre de la Transformation de la fonction publique, Stanislas Guérini, avance l'idée de repenser le système des catégories hiérarchiques des fonctionnaires, symbolisées par les lettres A, B et C. De l'autre côté, les syndicats, tels que la CFDT et la CGT, émettent des réserves, pointant du doigt d'autres obstacles à la progression de carrière des agents publics.
Le ministre Guérini dénonce les entraves que les catégories imposent aux agents publics, évoquant des "plafonds de verre" difficiles à briser. Il propose ainsi une évolution de ce système dans le cadre de sa réforme visant à rendre la fonction publique plus attractive, dont la présentation au Parlement est prévue pour l'automne.
Cependant, les données sur la mobilité entre les catégories hiérarchiques soulèvent des questions sur l'efficacité d'une telle réforme. Selon les chiffres du ministère de la Fonction Publique, la mobilité ascendante reste faible, avec seulement 4,3 % des fonctionnaires ayant changé de catégorie entre 2020 et 2021. La majorité de ces changements (89 %) se fait de la catégorie C à la catégorie B.
Mais faut-il pour autant rejeter en bloc le système des catégories hiérarchiques ? Les organisations syndicales argumentent que ce n'est pas le système en lui-même qui freine la progression de carrière, mais plutôt le manque d'effectifs. De plus, elles mettent en lumière les ratios de promotion, fixés chaque année par les employeurs publics, comme étant une entrave supplémentaire à la progression.

source : https://www.lepoint.fr/economie/faut-il-supprimer-les-categories-a-b-et-c-de-la-fonction-publique-22-05-2024-2560873_28.php#11
Selon les syndicats, le principal obstacle réside dans le manque d'effectifs et les ratios de promotion trop restrictifs fixés chaque année par les employeurs publics. Ils estiment que ces facteurs ont un impact plus important sur la mobilité verticale que le système des catégories hiérarchiques en lui-même.
Les syndicats craignent que l'abandon de ce système entraîne une différenciation des salaires en fonction du lieu d'exercice du métier, ce qui pourrait rendre certains postes moins attractifs. Ils mettent en avant le principe d'égalité salariale entre fonctionnaires exerçant le même métier, les mêmes qualifications et la même ancienneté, indépendamment du lieu d'exercice.

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