Formation à distance : les CFA numériques défendent leur modèle

Une baisse des aides met en danger un modèle encore fragile
Les CFA spécialisés dans la formation à distance alertent une nouvelle fois sur les risques d'une réduction des niveaux de prise en charge (NPEC). Une baisse de 20 % compromettrait sérieusement l’équilibre économique de ces structures, encore jeunes, mais essentielles pour les jeunes éloignés géographiquement ou confrontés à des contraintes personnelles.
Dans un communiqué publié le 29 avril 2025, l’association Ainoa (anciennement FFFOD), accompagnée de six autres acteurs du secteur, tente une ultime mobilisation avant l’annonce du ministère du Travail prévue le 30 avril, concernant l’avenir du financement des CFA.
Un accès à la formation pour 8 000 jeunes
Ainoa rappelle que le distanciel représente une solution essentielle pour près de 8 000 jeunes actuellement inscrits dans des CFA entièrement en ligne. Ces formations offrent une alternative à ceux pour qui l’accès à un centre physique est difficile, voire impossible.
"Nous portons une autre façon d’apprendre, qui permet à un public spécifique d’accéder à une qualification", explique l’association. Ce modèle s’adresse notamment aux jeunes vivant dans des zones isolées ou en situation personnelle complexe.
Des marges déjà inférieures à la moyenne
Selon Ainoa, la rentabilité des CFA en ligne est déjà fragile. "Les établissements que nous représentons affichent une marge bien inférieure à la moyenne nationale de 8,6 % mesurée par France compétences pour l’année 2023", indique le communiqué. Les structures signataires – Ascor, L’Atelier des chefs, L’École française, OpenClassrooms, Skill & You et Studi – estiment qu'une baisse des aides compromettrait gravement leur fonctionnement.
Un modèle d’avenir mis à mal
"La réduction des NPEC met en péril un modèle économique en construction, encore très dépendant des investissements initiaux", souligne Aurélia Bollé, déléguée générale d’Ainoa. L’écosystème du distanciel repose sur des efforts constants pour convaincre les entreprises, atteindre de nouveaux publics, et bâtir des plateformes techniques solides.
Ainoa insiste : le développement de la formation en ligne ne vise pas à remplacer l’offre traditionnelle, mais à la compléter, avec une gamme de certifications adaptées aux besoins du marché et couvrant tous les niveaux de qualification.

SOURCE : AEF INFO

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