Formations dans l’industrie et la transition énergétique : un projet à 10 millions d’euros pour l’académie Orléans-Tours

Le recteur de l’académie d’Orléans-Tours, Jean-Philippe Agresti, a récemment répondu aux questions de jeunes journalistes autour de sujets clés de l’actualité scolaire. Du devenir du lycée professionnel à la tension provoquée par Parcoursup, en passant par le mal-être croissant des élèves, il a tenu à clarifier les enjeux et à rassurer les lycéens.
Parcoursup, un outil de transparence souvent mal compris
Dans quelques jours à peine, les élèves de terminale devront finaliser leurs vœux sur la plateforme Parcoursup. Mise en place en 2018 pour remplacer le système APB (Admission Post-Bac), cette plateforme continue de susciter beaucoup d’inquiétude chez les lycéens.
« Parcoursup a été mal perçue dès le départ, car elle a mis en lumière une réalité difficile à entendre : le décalage entre le nombre de demandes et les capacités d’accueil dans l’enseignement supérieur, ainsi que les attendus spécifiques de chaque formation », explique Jean-Philippe Agresti. Cette transparence nouvelle, si elle permet une meilleure orientation, a également généré un stress accru chez les jeunes et leurs familles.
Le recteur parle d’expérience. En tant qu’ancien doyen de la faculté de droit et de science politique à Aix-Marseille, il a lui-même été confronté à cette pression. « À l’époque, nous recevions 24.000 candidatures pour seulement 2.200 places », se souvient-il.
Mais pour lui, la plateforme représente une avancée majeure. « Avant, avec APB, on en arrivait parfois à tirer au sort les candidats, ce qui était profondément injuste. Aujourd’hui, avec Parcoursup, aucun élève ne reste sans solution. Il y a toujours une proposition, une orientation possible. »
La valorisation du lycée professionnel, un enjeu stratégique
Autre sujet abordé : la place du lycée professionnel dans l’orientation des jeunes. Trop souvent perçu comme une voie de secours, ce type d’enseignement mérite d’être revalorisé, selon le recteur. « Il y a un vrai travail de fond pour changer les mentalités. Le lycée professionnel prépare à des métiers concrets, en lien direct avec les besoins du territoire. Il est aujourd’hui au cœur des grandes transitions, notamment dans les domaines industriels et énergétiques. »
Un projet ambitieux pour répondre aux défis de demain
Jean-Philippe Agresti a annoncé un investissement de 10 millions d’euros destiné à renforcer les formations liées aux métiers de l’industrie et de la transition énergétique dans l’académie Orléans-Tours. Ce plan ambitieux vise à adapter l’offre de formation aux réalités économiques actuelles et à venir.
« Ce projet va permettre de moderniser les équipements, de former les enseignants aux nouvelles compétences et d’attirer davantage de jeunes vers ces filières d’avenir », explique-t-il. Une manière de répondre à la fois aux besoins du marché du travail et aux aspirations d’une jeunesse en quête de sens et de stabilité.
Face au mal-être des jeunes, une réponse collective
Enfin, le recteur n’élude pas la question du mal-être grandissant chez les élèves. Isolement, pression scolaire, incertitudes face à l’avenir : les causes sont multiples et complexes. « Il faut une mobilisation de tous les acteurs – enseignants, personnels éducatifs, parents, collectivités – pour accompagner les jeunes, les écouter et leur offrir un cadre rassurant », affirme-t-il.
Pour Jean-Philippe Agresti, l’Éducation nationale a un rôle clé à jouer, mais elle ne peut pas tout faire seule. Des partenariats avec les associations, les professionnels de santé et les structures locales sont indispensables pour offrir des solutions concrètes et durables.

SOURCE : LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

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