François Bayrou : "L’école a toujours été un point fixe dans ma vie"

Nommé Premier ministre le 13 décembre 2024, François Bayrou, ancien ministre de l’Éducation nationale, s’est engagé à être fidèle à la promesse faite par Emmanuel Macron lors de son élection en 2017 : assurer l’égalité des chances pour tous. Lors de la passation de pouvoirs avec Michel Barnier, il a rappelé l’importance de donner à chacun la possibilité de progresser et de ne pas subir un destin imposé :
"Ce que le président avait défendu devant les Français, c’était l’idée qu’on ne pouvait pas accepter qu’un individu soit condamné par son origine, son milieu ou ses circonstances de naissance."
L’école, pilier de l’égalité
François Bayrou, qui a occupé le poste de ministre de l’Éducation nationale de 1993 à 1997, a affirmé que l’école reste pour lui un repère essentiel :
"L’école n’a jamais cessé d’être un point fixe dans ma vie."
Il a dénoncé les inégalités persistantes qui empêchent certains jeunes d’accéder aux mêmes opportunités que d’autres. Selon lui, le lieu de naissance, le nom de famille ou encore la religion ne devraient jamais être des obstacles. Il a mis en lumière la fracture entre ceux qui possèdent "les codes, les réseaux et la boussole" pour réussir et ceux qui en sont privés :
"Sans ces connaissances et ces moyens, beaucoup se retrouvent aujourd’hui dans une situation bien plus fermée qu’elle ne l’était il y a quelques décennies. Et pour moi, cela est insupportable."
"Rendre des chances à ceux qui n’en ont pas"
François Bayrou a également souligné ses origines modestes :
"Je suis issu de milieux sociaux et de villages qui n’ont pas la chance d’être favorisés ou protégés."
Pour lui, le rôle de l’État et des citoyens est clair : combattre les inégalités et offrir des opportunités à ceux qui en manquent. Il a qualifié cette mission de "devoir sacré" :
"Le devoir de tout républicain est d’être obsédé par la nécessité de rendre des chances à ceux qui n’en ont pas. Je n’ai pas l’intention de négliger cette responsabilité."
François Bayrou s’est ainsi engagé à poursuivre l’ambition d’un système éducatif plus équitable, conformément aux engagements initiaux du président Emmanuel Macron.
Des réformes en suspens
Cependant, plusieurs réformes sont actuellement bloquées depuis la motion de censure qui a entraîné la chute du gouvernement Barnier. Parmi elles, les textes concernant le "choc des savoirs", et notamment la mise en place de groupes de niveaux en français et mathématiques en 6ᵉ et 5ᵉ, récemment annulée par le Conseil d’État.
La tâche s’annonce donc ardue pour François Bayrou, qui devra conjuguer la réaffirmation de l’égalité des chances avec le déblocage des réformes éducatives en attente.

SOURCE : AEFINFO

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