Grève des pharmacies : les étudiants en pharmacie se mobilisent contre la dégradation des soins aux patients

Les étudiants en pharmacie se joignent à la grève des officines prévue ce jeudi 30 mai dans toute la France. Ils demandent la mise en œuvre d'une réforme de leur formation et une meilleure sécurisation économique des pharmacies.
Une journée de mobilisation nationale
Ce jeudi 30 mai, de nombreuses pharmacies resteront fermées en signe de protestation. Cette mobilisation nationale, la première depuis 2014, inclut des manifestations dans plusieurs grandes villes françaises. Les pharmaciens revendiquent la pérennité des pharmacies en France, soulignant que 276 officines ont fermé en 2023. L'inflation et la réduction des prix de certains médicaments ont causé des pertes financières pour les pharmacies, exacerbant la pénurie de médicaments. Céline Metallaoui, vice-présidente de l'Association corporative des étudiants en pharmacie de Tours (Acept), exprime ses préoccupations : « Les pénuries permanentes compromettent la prise en charge des patients ». Les difficultés économiques actuelles poussent les pharmacies à fermer, alors qu'elles sont souvent le premier point de contact avec un professionnel de santé sans rendez-vous.
Une profession en évolution constante
Les étudiants en pharmacie se joignent à cette mobilisation pour influencer les négociations en cours entre la profession et l'Assurance maladie. Les propositions financières de la Sécurité sociale, jugées insuffisantes par l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine, ne répondent pas aux attentes des pharmaciens. « Ce n'est pas à la hauteur des missions du pharmacien », déclare Céline Metallaoui.

Les missions des pharmaciens ont évolué, notamment pendant la crise du Covid-19 avec la réalisation de tests et la vaccination. Depuis fin 2023, ils peuvent également effectuer des tests rapides d'orientation diagnostique (TROD) pour des maladies comme l'angine ou la cystite. Cependant, la formation des pharmaciens ne suit pas cette évolution. « Une réforme de notre formation est en discussion depuis sept ans, mais elle n'avance pas », explique Céline Metallaoui. Les étudiants demandent un système plus pratique, semblable à l'alternance, et souhaitent prolonger la durée du stage de sixième année de six à neuf mois. « Six mois, c'est trop court pour vraiment développer l’accompagnement des patients, car nous ne sommes pas en contact direct avec eux », ajoute-t-elle.
La menace de la fin du monopole des pharmacies
Les étudiants s'inquiètent également de la possible fin du monopole des pharmacies, qui pourrait être proposée par la majorité présidentielle à l'automne. « C'est inquiétant ! Des médicaments vendus en grande surface sans le conseil du pharmacien ni la vérification des traitements en cours... »
Malgré ces défis, les étudiants restent optimistes : « Nous croyons que les choses peuvent évoluer en notre faveur. Nous espérons que la relocalisation de la production de médicaments et la réforme de notre formation aboutiront. Nous ne baissons pas les bras. »
Rassemblements prévus en Centre-Val de Loire
En Centre-Val de Loire, des rassemblements sont prévus ce jeudi 30 mai :
- À Châteauroux, à 9h30 place Monestier.
- À Orléans, à 14h place de Gaulle, vers la préfecture.
- À Tours, à 10h place de la Préfecture, vers la CPAM.
Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/indre-loire/tours/greve-des-pharmacies-les-etudiants-mobilises-egalement-contre-la-degradation-de-la-prise-en-charge-des-patients-2976971.html
Les pharmaciens et les étudiants protestent contre la fermeture de nombreuses officines, les difficultés économiques dues à l'inflation et à la baisse des prix des médicaments, ainsi que la pénurie de médicaments. Les étudiants demandent également la mise en œuvre d'une réforme de leur formation.
Les étudiants souhaitent une formation plus pratique, inspirée de l'alternance, avec un stage de sixième année prolongé de six à neuf mois pour mieux développer leurs compétences en accompagnement des patients.

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